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Bruce Springsteen - Only The Strong Survive Exclusivité Fnac Vinyle Orange

FNAC Bruce Springsteen - Only The Strong Survive Exclusivité Fnac Vinyle Orange



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Bruce Springsteen - Only The Strong Survive Exclusivité Fnac Vinyle Orange prix Album Vinyle Fnac FNAC 22.99 € TTC - Only The Strong Survive est le nouvel album de Bruce Springsteen, et son premier album depuis Letter To You en 2020. L'album est une collection de joyaux de la musique soul, qui célèbre les légendaires songbooks de Gamble et Huff, Motown, Stax et bien d'autres.

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Only The Strong Survive est composé de la voix de Springsteen et de l'instrumentation de son producteur de longue date, Ron Aniello. L'album comprend également la voix de Sam Moore, ainsi que des contributions de The E Street Horns, des arrangements de cordes complets de Rob Mathes et des chœurs de Soozie Tyrell, Lisa Lowell, Michelle Moore, Curtis King Jr, Fonzi Thornton et Dennis Collins.

Bruce Springsteen - Do I Love You (Indeed I Do) (Official Video)

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FNAC Éphémère Édition Spéciale CD Livre Grand Corps Malade - Ben Mazué et Gaël Faye





Éphémère Édition Spéciale CD Livre Grand Corps Malade - Ben Mazué et Gaël Faye prix Album Vinyle Fnac FNAC 19.99 € TTC - Courant avril 2022, Grand Corps Malade, Ben Mazué et Gaël Faye se sont retrouvés une semaine aux studios La Fabrique où ils ont écrit 7 morceaux, composés par Mosimann et Guillaume Poncelet. Les 3 artistes sont présents sur tous les titres. Le 1er « On a pris le temps » sortira fin août 2022, pour introduire l’album et présenter en image l’œuvre des 3 artistes. La radio prendra ensuite le relais à la sortie de l’album, le 16 septembre 2022, avec le single « Tailler la route » ! Cet album est accompagné d’un Carnet de Bord, écrit par Frédéric Perrot et illustré par Charlotte Mo. Ils sont venus passer la semaine en studio pour retranscrire par des textes et des dessins les coulisses de la création et de l’enregistrement des chansons de Grand Corps Malade, Ben Mazué et Gaël Faye.

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Édition spéciale CD LIVRE inclus le carnet de bord 60 pages illustré de l’enregistrement de l’album.
Illustrations : ©Charlotte Mo T
extes : ©Frédéric Perrot
Dimensions 205mm x 205mm, épaisseur 13mm

Grand Corps Malade, Ben Mazué, Gaël Faye "On a pris le temps" (Clip Officiel)

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The Conversation

Le mot « franglais » est un terme utile, mais non académique pour cerner et localiser les enjeux d'un phénomène que, plus globalement, les linguistes étudient sous le nom d'alternance codique. (Shutterstock)

L’anglais dans la chanson francophone : qu’est-ce qui s’y cache ?

Le mot « franglais » est un terme utile, mais non académique pour cerner et localiser les enjeux d'un phénomène que, plus globalement, les linguistes étudient sous le nom d'alternance codique. (Shutterstock)
Sylvie Genest, Université du Québec à Montréal (UQAM)

Le 29 juin 2022, un article publié dans Le Devoir annonçait le « triomphe du franglais » à la radio musicale québécoise. Doit-on s’en étonner ? Sûrement pas, car ce n’est que l’aboutissement prévisible d’une tendance qui se manifeste depuis une bonne dizaine d’années déjà. Le fait lui-même vient toutefois de gagner en actualité dans la foulée de l’adoption récente de la Loi 96 sur la langue officielle et commune du Québec (24 mai 2022) et de l’annonce de l’ouverture prochaine, à Montréal, d’une Maison de la chanson et de la musique (23 juin 2022) dont l’objectif est de faire « découvrir la musique d’ici aux Québécois, jeunes et moins jeunes, aux nouveaux arrivants et aux touristes ».

Dans ce contexte de modernisation du cadre politique, juridique et social de la culture au Québec, l’enjeu linguistique dans la musique populaire semble devoir être clarifié. À cette fin, il serait bon de comprendre ce que cache cet engouement des artistes pour le mélange des langues. Est-ce un choix de nature artistique ? Le reflet d’un phénomène d’acculturation ? Ou alors le résultat d’une stratégie commerciale ?

De mon point de vue d’anthropologue et de musicienne, la création musicale considérée dans sa pleine participation à une industrie culturelle internationale, lucrative et performante offre un cadre d’analyse particulièrement utile à cet égard. Dans cette perspective, on peut se demander si et à quelles conditions l’alternance du français et de l’anglais dans une même chanson peut contribuer à en accroître la qualité interne de sorte à en augmenter le pouvoir d’attraction sur les auditeurs, à en déclencher le succès commercial ou à en assurer la pérennité dans le répertoire culturel local, national ou mondial.

L’alternance codique et sa fonction dans la communication

Le mot « franglais » est un terme utile, mais non académique pour cerner et localiser les enjeux d’un phénomène que, plus globalement, les linguistes étudient sous le nom d’alternance codique. Pour le spécialiste Charles Brasart, l’alternance codique est « l’usage fluide de deux langues ou plus au cours de la même conversation par un ou plusieurs locuteurs bilingues ».

Cette pratique est observable dans toutes les sociétés multilingues où elle peut assumer plusieurs fonctions telles que mettre en valeur une identité culturelle, une idée, un ton ou un niveau de langage ; exprimer les nuances d’une émotion ou d’une signification ; déployer une stratégie relationnelle ; ou, même, pallier un défaut de mémoire ou un problème de fluidité verbale.

L’alternance codique et sa fonction dans la chanson

Lorsqu’elle est pratiquée en art, l’alternance codique peut remplir les mêmes fonctions, à la différence que, dans une chanson, le résultat n’est ni improvisé ni spontané, mais plutôt planifié, voire étudié. Par conséquent, il n’y a aucune raison valable pour laquelle un auteur de talent en ferait usage pour s’acquitter d’une obligation réglementaire comme celle du quota de contenu francophone au Québec, laquelle est imposée par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). Autrement, il risquerait d’être perçu comme sacrifiant son art au profit d’une pure stratégie d’affaires.

En revanche, lorsque ce procédé est pleinement justifié sur le plan artistique, il peut vraiment contribuer à augmenter la valeur et le rayonnement d’une chanson.

Des exemples historiques convaincants

L’histoire de la chanson populaire a retenu plusieurs bons exemples de chansons usant des procédés de l’alternance codique. En voici trois.

En 1935, la vedette américaine de la radio, Hildegarde, chantait Darling, je vous aime beaucoup, une chanson dans laquelle l’autrice Anna Sosenko mélangeait les codes pour illustrer la détermination d’un homme à faire sa déclaration d’amour malgré la barrière linguistique.

En 1963, Charles Aznavour écrivait une chanson qui juxtapose des mots anglais et français de même sonorité, mais pas de même sens. Et le résultat est vraiment For me… formidable !

En 1976, Gilles Vigneault et Gaston Rochon composaient la chanson I went to the Market, laquelle use de l’alternance codique pour commenter la réalité politique canadienne dans la perspective de la lutte identitaire québécoise.

Les conditions de la réussite

Justement parce qu’elles sont destinées à être chantées plutôt que déclamées ou lues, les paroles d’une chanson doivent posséder, en plus de leurs qualités sémantiques, des qualités sonores et rythmiques essentielles en conséquence de leur interaction constante avec la musique. C’est ce qu’on appelle les lois de la prosodie. Il importe, par exemple, que les mots « cognent » sur l’accent tonique par leur coïncidence avec l’accent poétique et la pulsation musicale, comme le parolier québécois Luc Plamondon l’a fait dire à Céline Dion dans une chanson de 1991 où tous les mots « sonnent right on » !

Un défi important

Le respect des règles de la prosodie est en fait le principal défi de l’écriture d’une chanson. À plus forte raison quand plusieurs langues y contribuent, puisque chacune a ses propres caractéristiques dont il faut tenir compte dans ce travail de joaillerie sonore qu’est le métier d’auteur compositeur. L’omission de se conformer à ces règles donne souvent des résultats médiocres. Car, à moins d’en contrôler volontairement les gaucheries dans une perspective humoristique, ce genre de négligence donne une apparence d’amateurisme qui peut nuire sérieusement et de façon durable à la réputation de ceux qui s’y adonnent.

Le chanteur français Renaud s’est prêté à l’exercice avec It is not because you are (1980). L’effet cocasse du mauvais accent décuple ici les propriétés de l’identité nationale de l’artiste.

La chanson Loved By, de la chanteuse Nova Rose, en fournit un autre exemple avec, cette fois, des effets indésirables, notamment en raison d’une accentuation trop appuyée de la première syllabe des mots images, visages et mirages, ce qui va à l’encontre de la prononciation naturelle de la langue française. Et c’est très regrettable ! Car la

est non seulement réussie, mais fait également preuve d’un talent qui promet pour l’avenir de cette jeune Montréalaise. Il aurait peut-être fallu qu’elle travaille davantage ou même renonce à cette version à moitié francisée de sa composition.

Un atout dans sa manche

Pourtant, lorsqu’un artiste y met tout le soin, le budget et le talent nécessaires, l’alternance codique est un moyen astucieux et sophistiqué de représenter sa culture locale sur la scène internationale. Le rayonnement exceptionnel de quelques artistes asiatiques dans le monde occidental en donne l’exemple.

Chanter en anglais fut d’abord, pour les membres du groupe sud-coréen BTS, « un moyen crucial de maintenir le buzz pendant la pandémie » même si, de leur propre aveu, cette pratique paraissait contre nature. Toutefois, en conséquence du succès éloquent de

en 2020, le groupe a persévéré en présentant des chansons où se côtoient désormais l’anglais et le coréen. Le succès du titre (?????) ’Yet To Come (The Most Beautiful Moment) consacre actuellement « l’écrasante popularité mondiale de BTS ».

Le groupe japonais One OK Rock a réussi un exploit similaire en 2021 avec Renegades. Ce qui est très instructif, dans cet exemple, c’est que le propos animé d’un patriotisme fervent se tient paradoxalement dans la langue de « l’Autre ».

Un constat à la lumière de ce qui précède

En création musicale, l’alternance codique est un procédé tout à fait admissible et même ingénieux lorsqu’il remplit ses fonctions artistiques d’ordre sémantique, prosodique, théâtral, culturel, social ou même politique. C’est en revanche un procédé totalement disgracieux quand son utilisation n’apporte rien à l’histoire racontée par une chanson. Dans ce cas, il n’est qu’un moyen de contourner un obstacle administratif posé devant un objectif qui n’a rien à voir avec l’art ou la culture.

Pour nos artistes locaux, l’utilisation des deux langues pourrait n’être, en ce sens, qu’une façon de jouer leur carrière sur plusieurs tableaux : composer des œuvres destinées au marché anglophone tout en raflant une part du temps d’antenne réservé au contenu francophone, et ce, avec l’approbation du CRTC qui tolère que 49 % du temps chanté d’une composition en français soit en anglais. Pour pratiquer cette stratégie, il suffirait alors pour de tels artistes de traduire en français quelques passages de leurs original song tracks et de les épingler de la mention « v.f. ».

Actuellement, c’est un peu plus de 30 % des chansons comptabilisées dans le quota francophone qui intègrent des passages en anglais. Si certaines sont de « bonnes chansons », bien peu m’apparaissent avoir les qualités nécessaires pour percer le marché international. Quelques auteurs peuvent sans doute évoquer un argument artistique pour justifier l’usage des deux langues alors que d’autres y voient plus prosaïquement un moyen de refléter leur réalité culturelle. Mais hélas, à en juger par ce que j’entends, je crois pouvoir dire sans complaisance qu’il s’agit le plus souvent d’un pis-aller permettant aux moins scrupuleux d’augmenter, à peu de frais, leur présence en onde.

Une fois ce constat établi, chacun reste libre d’écouter ce qui lui plaît.The Conversation

Sylvie Genest, Professeure à la Faculté des arts, Université du Québec à Montréal (UQAM)

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

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The Conversation

Dans ses plus récents albums, Beyoncé s'engage fortement auprès de la culture africaine, et devient une véritable plateforme pour sa diffusion au grand public. Flickr

Comment Beyoncé a contribué à la diffusion des cultures africaines

Dans ses plus récents albums, Beyoncé s'engage fortement auprès de la culture africaine, et devient une véritable plateforme pour sa diffusion au grand public. Flickr
James Chikomborero Paradza, University of Pretoria

Beyoncé vient de sortir son septième album studio solo, intitulé Renaissance (2022). L’album, qui crée l’événement dans la culture populaire mondiale, est le premier d’un projet en trois parties. Son précédent opus, l’album visuel Black is King (2020), a été réalisé en collaboration avec de nombreux artistes africains.

La pochette de l’album Renaissance, sorti le 29 juillet 2022. Flickr

Renaissance rend hommage à la dance music noire et met à nouveau en vedette des artistes africains, dont l’autrice-compositrice-interprète nigériane Tems, qui connaît son propre moment de gloire.

Dans l’histoire, la Renaissance (XIVe siècle au XVIe siècle) se caractérise par la volonté de retrouver la grandeur culturelle du passé gréco-romain et le renouveau de l’érudition en Europe après une période de stagnation. Aujourd’hui encore, l’art (peinture, musique, mode) influence la façon dont les gens s’habillent et se comportent, ce qu’ils choisissent d’afficher et de dire, et la façon dont ils se perçoivent eux-mêmes et perçoivent la société.

Au cours des trois dernières décennies, Beyoncé a joué un rôle majeur dans le façonnement de la culture populaire mondiale. Elle n’a cessé de donner du pouvoir à ses auditeurs et de susciter des débats, et les paroles de ses chansons ont souvent été citées dans des discussions sur des questions de société. Son point de vue sur la monogamie dans l’album Dangerously in Love (2003), par exemple, offre un contre-récit à la représentation patriarcale de l’hypersexualité chez les femmes noires.

Sur Lemonade (2016), Beyoncé utilise des genres musicaux très divers, qui dépassent les stéréotypes associés habituellement à une artiste noire. Ce faisant, elle questionne les mécanismes de discrimination dont elle est victime. Sur Black is King, elle témoigne d’une renaissance des formes d’art africain à une époque où les normes culturelles dominées par la pensée occidentale sont en déclin et où l’Afrique est une étoile montante dans la culture populaire.

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Dans cet article, je souhaite démontrer que tout au long de sa carrière, Beyoncé a contribué à un renouvellement des récits dans la musique populaire et, ce faisant, s’est engagée de manière significative dans la culture et la musique africaines.

Collaborations africaines

Beyoncé a associé divers artistes africains à ses projets et les a souvent présentés au public international. Avant Black is King, on peut citer la poésie de Warsan Shire, originaire du Kenya, sur Lemonade, une citation de la romancière nigériane Chimamanda Ngozi Adichie sur

(2013) et une chorégraphie de Tofo Tofo, qui est un groupe de danse basé au Mozambique, dans la vidéo de
.

Bien que les cultures du continent africain ne soient pas aussi présentes que sur Black is King, Beyoncé a également fait appel à des artistes africains sur Renaissance, notamment sur la chanson « Move », dont le style s’inspire des Afrobeats et sur laquelle figurent P2J (Nigeria) et GuiltyBeatz (Ghana) en tant que producteurs, ainsi que Tems en tant qu’autrice et interprète.

Tems (Temilade Openiyi), une vocaliste polyvalente, s’est fait connaître après avoir collaboré sur

(2020) de la star nigériane WizKid. Sa discographie traverse différents genres, notamment le R&B alternatif, la néo-soul et l’afropop. Son premier single « Mr Rebel » (2018) montre ses talents de R&B (à la fois en tant que productrice et chanteuse), tandis que son featuring de 2021 sur
du rappeur canadien Drake montre sa capacité à transmettre des émotions à travers sa voix.

Le nom de Tems est sur toutes les lèvres depuis la sortie de la

du deuxième opus du film Black Panther, dans lequel elle reprend No Woman, No Cry de Bob Marley. Elle a contribué au populariser et renouveler notre perception de l’afropop et de la musique africaine commerciale.

Black is King

« Je crois que lorsque les Noirs racontent leurs propres histoires, nous pouvons changer l’axe du monde et raconter notre VRAIE histoire de richesse générationnelle et de richesse d’âme qui n’est pas racontée dans les livres d’histoire. »

Black is King, le précédent album de Beyoncé, est une célébration des traditions africaines avec une touche moderne. Dans cet album visuel, elle adopte une optique d’inspiration panafricaine et intègre des éléments provenant de plusieurs pays africains. Elle s’associe à divers acteurs, réalisateurs, designers, chorégraphes et musiciens africains, mettant ainsi en lumière la diversité culturelle du continent.

Image issue de l’album visuel Black is King. Flickr

Les téléspectateurs sont exposés à des éléments allant de genres musicaux comme l’afrobeats (Nigeria) et le gqom (Afrique du Sud) à des styles de danse populaires comme le

(Ghana) et le
(Nigeria). Elle montre aussi des paysages venant de tout le continent.

Il ne faut pas attribuer à Beyoncé l’invention de ces éléments, ni même lui attribuer tout le crédit pour les avoir popularisés. Ils existaient et étaient appréciés bien avant qu’elle ne commence à les montrer. Cependant, on ne peut nier le rôle déterminant que Beyoncé a joué dans la mise en avant de ces éléments dans la culture populaire mondiale, grâce à son statut de star internationale.

En outre, l’album visuel donne une représentation plus fidèle du continent africain et de sa diversité que d’autres œuvres qui s’inspirent des cultures africaines dans la culture populaire mondiale. Black is King a introduit un renouveau de l’image de l’Afrique dans les médias populaires et a donné du pouvoir à de nombreux Africains et Noirs, qui se sentent enfin mieux représentés dans la culture populaire dominante.

Renaissance

Beyoncé a une fois de plus incorporé un élément de renouveau dans Renaissance. À travers les 16 titres de l’album, elle emmène les auditeurs dans un voyage avec l’intention déclarée de créer un espace sûr, exempt de jugement, de perfectionnisme et de réflexion excessive. Les auditeurs sont exposés à la musique du Studio 54, issue de l’ère disco des années 1970, avec des transitions sans effort vers des genres plus contemporains (pop, R&B et house).

Les débuts du disco ont été influencés par le funk, la soul et le jazz de la fin des années 1960, et ont combiné ces styles avec des technologies telles que les synthétiseurs, les enregistrements multipistes et les boîtes à rythmes. Cela a donné naissance à une forme somptueuse et décadente de musique pop axée sur la danse, caractérisée par un rythme régulier et des voix proéminentes, haut perchées et associées à des effets de réverbération. Le genre a connu son apogée entre 1975 et début 1979, avec des artistes tels que Donna Summer et Gloria Gaynor qui dominaient le palmarès musical.

Sur le titre bien nommé Renaissance, Beyoncé a remis ce style au premier plan de la culture pop, le faisant découvrir à de nombreux jeunes auditeurs. Dès le premier single Break My Soul, les auditeurs sont exposés à l’omniprésence du style dance-pop et house de l’album. Beyoncé intègre avec succès des genres musicaux tels que la pop, la house électronique, l’afrobeats, la trap et la soul, pour n’en citer que quelques-uns, en combinaison avec diverses influences disco. Les paroles de l’album dépeignent un sentiment général d’amour de soi et de fierté. Cela ressemble à la musique de l’une des artistes pop les plus importantes d’Afrique du Sud et du continent, Brenda Fassie (1964-2004).

Tout au long de sa carrière, Fassie, l’une des reines de la pop africaine, a fait de la musique disco et pop influencée par son expérience dans les ghettos noirs. Sa musique emblématique racontait l’histoire des Sud-Africains noirs à l’époque de l’apartheid.

Le travail de Beyoncé, tout au long de sa carrière, sert de plate-forme aux artistes africains sur la scène mondiale, en utilisant divers genres musicaux pour contrer les stéréotypes liés aux musiciens noirs et renouveler les récits associés à leurs réalités. Son dernier album continue dans cette voie en présentant aux nouveaux auditeurs un renouveau du disco avec une touche contemporaine.


Cet article a été traduit par Eléonore Roussel.The Conversation

James Chikomborero Paradza, Doctor of Music Candidate, University of Pretoria

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.