Transition énergétique : En France, un débat dans l’ombre du nucléaire

Politique

Instaurée par la loi de transition énergétique d’août 2015, la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) vise à définir une feuille de route plaçant le pays sur la bonne trajectoire pour atteindre ses objectifs à long terme.

« Les Français sont-ils capables de parler d’autre chose que du nucléaire ? », plaisantait récemment un industriel, fasciné par la capacité du débat français à se focaliser sur le sujet. Depuis le début de l’année, la France est entrée dans les débats sur sa feuille de route énergétique, la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Instaurée par la loi de transition énergétique d’août 2015, la PPE vise à définir, pour deux périodes de cinq ans (2019-2023 et 2024-2028), une feuille de route plaçant le pays sur la bonne trajectoire pour atteindre ses objectifs à long terme.

Nicolas Hulot a annoncé, le 7 novembre 2017, que la France renonçait à l’objectif de 2025 pour atteindre 50 % de nucléaire dans sa production électrique

A savoir : la neutralité carbone au milieu du siècle, la diminution de moitié de la consommation d’énergie à la même échéance, la réduction de 30 % du recours aux énergies fossiles d’ici à 2030, le développement des renouvelables à hauteur de 32 % des besoins énergétiques à la même date, mais aussi la baisse de la part de l’électricité d’origine nucléaire à 50 %… à une date indéterminée.

Et c’est ce dernier point qui est au centre de toutes les attentions. Surtout depuis que Nicolas Hulot a annoncé, le 7 novembre 2017, que la France renonçait à l’objectif de 2025 pour atteindre 50 % de nucléaire dans sa production électrique – contre 75 % aujourd’hui. « Il sera difficile de tenir ce calendrier, sauf à relancer la production d’électricité à base d’énergies fossiles », explique alors le ministre de la transition écologique et solidaire.

Le raisonnement est le suivant : la priorité doit être donnée à la lutte contre le changement climatique et à la diminution des gaz à effets de serre. Réduire trop vite la part de nucléaire, qui n’émet pas de CO2, c’est prendre le risque de ne pas pouvoir fermer les centrales à charbon, voire d’ouvrir d’autres centrales thermiques à gaz.


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