La périlleuse transhumance des rennes en Laponie suédoise

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Dikanäs (Suède) (AFP) - Harde de robes argentées, plastrons blancs et grands bois dont l'arborescence se mêle aux étendues mordorées de la toundra suédoise: avant la nuit arctique, les rennes descendent dans la plaine pour rejoindre leurs pâturages d'hiver.

Une transhumance empreinte de sacré pour les éleveurs samis (lapons) sur laquelle pèsent pourtant maintes menaces, du réchauffement climatique à l'exploitation forestière et minière, et des éoliennes aux gloutons, ces mammifères carnivores de la taille d'un petit ours.

L'automne venu, les rennes abandonnent la montagne aux tétras, guidés sur la bruyère par leurs propriétaires membres de la minorité autochtone sami, la seule autorisée en Suède à élever des rennes.

"C'est une vie de peine, mais c'est la plus belle qui soit", assure Margret Fjellström, qui possède plusieurs centaines de têtes à Dikanäs, un village des contreforts des Alpes scandinaves situé à 800 kilomètres au nord de Stockholm, la capitale suédoise.

"De cette vie dépend mon identité. Quand, dans la montagne, on voit naître un faon, on oublie tous les ennuis", assure-t-elle.

A Dikanäs - Gäjka en langue sami -, les éleveurs en quad ou motoneige préparent la transhumance en menant des milliers de cervidés jusqu'à un vaste enclos. Là, les faons sont marqués, les adultes triés: les plus gras sont envoyés à l'abattoir, les autres partent vers des terres boisées riches en lichen, un élément précieux de leur alimentation.

A la manoeuvre, Margret Fjellström, la trentaine. Lasso tournoyant au-dessus de son bonnet fourré, elle donne ses ordres, avec à la ceinture l'indispensable couteau qui lui sert à tailler la marque - titre de propriété - dans l'oreille des bêtes.

Il faut aller vite. La nuit tombe avant 15h00, les animaux semi-domestiqués sont stressés et les hommes, épuisés. Sous le regard fasciné des enfants, ils couchent les rennes, les marquent et les vaccinent, chargent les bétaillères qui les conduiront aux pâturages d'hiver, 200 kilomètres plus à l'est.


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