Gérard Larcher juge que ne pas traiter le sujet des « relations avec l’islam » est « une faute politique »

Politique

Dans un entretien au « JDD », le président du Sénat défend la liberté du port de voile. Il se dit aussi favorable à un éclaircissement de la loi sur les accompagnatrices des sorties scolaires.

Ne pas traiter le sujet des « relations avec l’islam » est « une faute politique » :Gérard Larcher, président (Les Républicains, LR) du Sénat, exhorte Emmanuel Macron à s’exprimer sur la laïcité, qui a selon lui « reculé depuis vingt ans ». « Tout est notre affaire », plaide M. Larcher dans un entretien au Journal du dimanche, à l’inverse du chef de l’Etat, pour qui « le port du voile dans l’espace public n’est pas [son] affaire », comme il l’a déclaré mercredi.

« Porter une kippa, une soutane, une croix ou un voile dans l’espace public, c’est une liberté que je veux défendre. Pas question d’entrer dans une forme de prohibition », dit M. Larcher, alors que le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, a jugé récemment que « le voile n’est pas souhaitable dans la société ». « C’est donc mon affaire d’élu et de législateur, tout comme c’est notre affaire à tous, que l’école soit d’une neutralité absolue », souligne-t-il.

Alors que la société française « se crispe autour de l’islam », M. Larcher « répète sans aucune ambiguïté que l’islam est compatible avec la République, à condition qu’il ne soit ni radical ni politique ». Mais il y a « un sujet à régler dans les relations avec cette religion ». Il faut « cesser de se dérober (…). Il faut des actes. Il faut aussi que la loi soit strictement appliquée sur l’ensemble du territoire. Et il faut que le président de la République s’exprime », souhaite-t-il, se disant par ailleurs « d’accord » avec lui concernant la « société de vigilance » prônée par le chef de l’Etat face à la radicalisation. 

Concernant les mères accompagnatrices scolaires voilées, il plaide pour « légiférer, de manière apaisée, mais claire et courageuse », alors que le Sénat examinera mardi une proposition de loi LR sur l’application de la « neutralité religieuse ». Interrogé pour savoir s’il faut interdire les listes communautaristes, il note que « le sujet est juridiquement complexe » mais que « c’est d’abord un combat politique » et « une responsabilité de l’Etat ».


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