Champion de L2, le RC Strasbourg était en CFA 2 en 2011. La saison prochaine, il retrouvera l'élite après neuf ans d'absence et un long chemin de croix.
22 août 2011 : le dépôt de bilan
Après plusieurs années de gestion catastrophique, le Racing fait faillite. L'équipe première repart en CFA 2. Le début du Championnat est repoussé d'une semaine pour Strasbourg, qui n'a pas trouvé onze joueurs à aligner. Les ultras se déplacent en nombre à Forbach pour le premier match. «On était toujours aussi contents de les voir gagner (4-0), se rappelle Grégory Walter, ex-ultra. On s'est rendu compte que, finalement, rien n'avait changé.» Ce n'est pas un enterrement, mais le début d'une renaissance.
Été 2012 : le retour de Marc Keller
Promu en CFA et ambitieux, le Racing, qui a connu une ribambelle de dirigeants en peu de temps, doit retrouver une stabilité institutionnelle. Marc Keller, ex-joueur et ancien manager général (2001-2006), se laisse convaincre par Alain Fontanel, premier adjoint au maire de Strasbourg. Figure emblématique du club et de la région, l'ancien international français a le profil idoine. Guidé par son sérieux et sa force de travail, il constitue une équipe compétente autour de lui pour restructurer le club.
2 juin 2013 : la folie à Épinal
Tous les records d'affluence de CFA ont été pulvérisés par les supporters strasbourgeois, dont l'équipe est à une victoire de sa deuxième montée d'affilée. Le Racing doit gagner à Raon-l'Étape pour accéder au National. Mais face à la ferveur des Alsaciens, qui se sont arraché les 3 000 places mises à disposition par leur club en quelques heures, les dirigeants de Raon demandent la délocalisation du match. La rencontre sera jouée une semaine plus tard, le 2 juin, à Épinal(3-2). Roland Ries, maire de Strasbourg, fête dans le vestiaire, avec les joueurs, la montée en National.
22 mai 2015 : La Meinau y croit...pour rien
Après avoir échappé de peu à la relégation la saison précédente, le RCS a l'opportunité d'accéder à la L 2 en battant Colomiers pour le dernier match de la saison, en comptant sur un faux pas du Paris FC. Pendant le match, une rumeur part d'un virage?: le PFC serait mené. La fièvre se propage et les quatre tribunes de la Meinau, pleines à craquer, s'embrasent. L'ambiance devient indescriptible. Strasbourg gagne (2-0), mais la rumeur était fausse... Tant pis, cette soirée sera fondatrice.
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