Entre masses d'air venues du Sud et effet de fœhn, des températures d'une exceptionnelle douceur signent l'entrée dans l'hiver. Et cela pourrait durer.
«Les ours de Thoiry feraient mieux de regarder nos prévisions météo!», s'amuse Steven Testelin, prévisionniste à Météo-France. Début novembre, les stars du parc zoologique yvelinois garnissaient chaudement leurs tanières devant les caméras de France 3. Le signe avant-coureur d'un «hiver rude», professait leur soigneur. Deux mois plus tard, le ciel semble vouloir donner tort aux ours, et leur instinct être un outil de prévision saisonnière tout aussi imparfait que les modèles météorologiques.
Car n'en déplaise aux plantigrades, on ne peut que le constater: invité de nos calendriers dès lundi, l'hiver ne semble pas pressé. Après un petit coup de frais en début d'automne, «les températures sont restées exceptionnellement douces depuis fin octobre», explique Météo-France. Fin novembre, les températures se sont brièvement mises au diapason du moral d'une France meurtrie par les attentats. Le thermomètre semble désormais se moquer obstinément des négociateurs de la COP21: 21°C ce vendredi après-midi à Biarritz, 15°C à Lyon et à Brest, 12°C à Paris… «Ça a bien marché, l'accord climat, pour limiter le réchauffement», raille-t-on au bistrot.
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Climat : les raisons d'une douceur exceptionnelle
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