Le Royaume désuni face au Brexit - Le Monde

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Pendant la campagne du référendum, les opposants au Brexit brandissaient la menace d’une sécession de l’Ecosse en cas de divorce avec l’Union européenne (UE). Les europhobes dénonçaient une campagne d’intoxication et de peur. Moins de neuf mois après le vote du Brexit, la mécanique de l’indépendance écossaise, stoppée en 2014 par la victoire du non, s’est remise en marche, avec une vigueur redoublée. Lors du référendum de juin 2016 sur le Brexit, 62 % des Ecossais ont voté pour demeurer dans l’UE. Le refus de Londres d’en tenir compte, confirmé par le déclenchement imminent de la procédure de sortie de l’UE par Theresa May, renforce la rhéto­rique des nationalistes : pour ­rester dans l’Europe, il faut sortir du Royaume-Uni.

Chef de file du Parti national écossais (SNP, indépendantiste), la première ministre d’Ecosse, Nicola Sturgeon, a donc annoncé, lundi 13 mars, qu’elle solliciterait un vote du Parlement d’Edimbourg, dès la semaine prochaine, en vue d’organiser un nouveau référendum sur l’indépendance de la province entre l’automne 2018 et le printemps 2019. Il s’agit d’éviter que l’Ecosse soit forcée de quitter l’UE « contre sa volonté », a déclaré Mme Sturgeon, qui justifie sa décision par le changement de la « situation matérielle » qui prévalait lors du référendum sur l’indépendance de 2014.

Peser sur le calendrier

« J’estime qu’il est important que l’Ecosse soit en mesure de décider de son avenir (…) avant qu’il ne soit trop tard », a-t-elle ajouté solennellement depuis sa résidence officielle de Bute House, à Edimbourg. Autrement dit, avant la fin des deux années que doivent durer les négociations avec l’UE.

L’annonce de Mme Sturgeon ne constitue pas une véritable surprise : elle avait fait monter la pression ces dernières semaines en multipliant les déclarations prémonitoires. Mais le moment qu’elle a choisi, à l’évidence destiné à peser sur le calendrier de Mme May dans la négociation avec Bruxelles, annonce la vigueur du duel qui débute. Quelques heures après la sortie de la dirigeante écossaise, lundi, Downing Street a indiqué qu’il n’était plus question de lancer la procédure de Brexit dès mardi après-midi, mais plutôt à la fin du mois. Les apparences sont sauves pour Theresa May, puisque le 31 mars a toujours été sa date limite. Mais le souci de ne pas paraître agir sous la pression des revendications écossaises peut avoir joué un rôle.


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