Jouer à 60 images par seconde et au niveau de détails “Ultra” sans avoir à débourser plusieurs milliers d’euros pour un PC de course, profiter d’un environnement de travail fluide et réactif, où que l'on soit, telles sont les promesses de Shadow, un service de “PC délocalisé” fonctionnant par abonnement. Nous l’utilisons intensivement depuis plusieurs semaines. Voici ce que nous en pensons.
Pour ceux qui auraient raté nos précédents articles (ça ira pour cette fois), un petit rappel s'impose : Shadow est un service de “PC dans le Cloud” proposé par la start-up parisienne Blade. Moyennant un abonnement mensuel allant de 29,95 € à 44,95 € en fonction de l'engagement pris, on peut utiliser un PC complet à distance sous Windows 10 et y accéder de manière 100 % délocalisée. À condition toutefois d'être équipé d'une bonne connexion Internet — la fibre est aujourd'hui plus que conseillée —, l'image du système d'exploitation est alors
streamée. Sur le papier, les promesses de Shadow sont belles : profiter d'une configuration haut de gamme permettant à la fois de travailler et de jouer dans d'excellentes conditions. Car il faut savoir que la souscription à Shadow donne accès à la configuration suivante : processeur Xeon à 6 cœurs cadencés à 2,2 GHz, 12 Go de mémoire vive, 256 Go de stockage en SSD et une carte graphique Nvidia GeForce GTX 1070. Contrairement à la RAM et au processeur, dont les ressources peuvent être partagées entre plusieurs abonnées, le GPU est dédié à un seul et même utilisateur. Il s'agit donc d'une solution assez différente d'un GeForce Now, par exemple, qui lui ne donne accès qu'à des jeux. Avec Shadow, le PC peut être utiliser pour n'importe quelle activité : travailler, regarder un film, jouer… Bref, exactement comme avec un ordinateur en local.
Shadow a connu une longue phase de bêta-test ces derniers mois — où seuls 500 utilisateurs pouvaient se connecter — et a été lancé officiellement en avril dernier. Les accès s'ouvrent cependant de manière très progressive, afin d'éviter la surcharge des serveurs. On compte aujourd'hui environ 3 500 abonnés. À l'heure où ces lignes sont écrites, il n'est pas possible de souscrire à l'offre et il faut donc attendre la prochaine "fournée". Pour notre part, cela fait un bon mois que nous utilisons activement le service, à fois pour travailler et pour jouer (ce dossier est d'ailleurs écrit depuis notre PC délocalisé) et il est donc temps de tirer un bilan de cette expérience. Vous allez le voir, il y a de quoi se réjouir, mais également de quoi être frustré.