Fonder une start-up, une aventure à risques mais qui peut rapporter gros !

Economie

On compte aujourd'hui environ 10.000 start-up en France. Mais une start-up n'est pas une entreprise comme une autre, car son crédo, sa raison d'être, est l'innovation. Elle a ainsi des spécificités, un modèle, et un écosystème à part entière. C'est pour cette raison qu'avant de lancer sa start-up, plus encore que pour une entreprise classique, il est important de suivre quelques règles précieuses, de préparer un dossier solide de faisabilité, et d'avoir l'aide et la confiance de personnes compétentes... C'est une question de succès !

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la France est un pays fortement créateur de start-up. Elle compte huit start-up pour 1.000 habitants, loin devant les États-Unis avec deux start-up pour 1.000 habitants et l'Angleterre, cinq et demi. C'est dire si notre pays a créé un écosystème efficace pour aider à la création de ces entreprises pas comme les autres. Mais, selon les statistiques, la création d'une start-up est pourtant à haut risque, puisque 90 % de ces entreprises innovantes échouent à court ou à moyen terme : fausse bonne idée, management inefficace, mauvais timing de projet, mauvais choix, accompagnement insuffisant, méconnaissance des risques, manque d'argent... D'où l'importante pour le futur créateur de start-up de ne pas se lancer à la légère parce que l'on pense « avoir l'idée ». Il est encore plus crucial de savoir s'entourer, de se faire connaître et de se faire accompagner par les nombreux acteurs dédiés. Des gages de réussite incontestables.

Qu’est-ce qu’une start-up ?

L'essor des start-up s'est fait au fil de l'évolution des nouvelles technologiques, le premier secteur historique de création de ces entreprises. Car une start-up est une jeune entreprise innovante dotée d'un fort potentiel de croissance. Une définition précisée par l'entrepreneur de la Silicon Valley, Steve Blank, et qui fait aujourd'hui consensus : « Une start-up est une organisation temporaire à la recherche d'un business model industrialisable, rentable et permettant la croissance ». C'est donc bien le maître mot de « croissance » qui différencie la start-up d'une autre entreprise. Google, Facebook, Apple, BlaBlaCar, Airbnb, Deezer, Uber, autant de start-up « stars » qui sont devenues des multinationales.

Les réussites pharamineuses portent un nom, les « Licornes », une expression inventée par une spécialiste américaine du capital-risque, Aileen Lee, pour nommer les rares start-up (0,1 % des entreprises) dans lesquelles investissaient les fonds de capital-risque, et qui atteignaient des valorisations supérieures à un milliard de dollars. Mais ces start-up ne sont que le sommet bien mince de l'iceberg parmi la foultitude de ces entreprises innovantes qui se créent.

Du côté des secteurs d'activités, si la plupart des start-up interviennent aujourd'hui dans les secteurs de l'internet, de l'intelligence artificielle, des objets connectés, elles se développent dans tous les secteurs les plus innovants, l'électronique, la biologie, les nanotechnologies et les technologies de la médecine, les Fintech (technologies financières) ou de l'économie sociale et solidaire. Mais les secteurs traditionnels de l'économie ne sont pas en reste avec l’énergie, le BTP, le transport, le marketing, les services et le commerce, le tourisme...

L’idée, première brique de l’édifice du succès

Avant de penser création, encore faut-il bien sûr avoir une âme d'explorateur, l'idée qui fera mouche et avoir une absolue confiance dans sa réussite : un produit, un service ou un modèle économique qui doit avoir un caractère très innovant, quel que soit le secteur. Mais qu'est-ce qu'une idée innovante finalement ? L'idée innovante par excellence, c'est ce que l'on appelle l'innovation de rupture, à savoir celle qui va changer en profondeur nos usages et nos habitudes de consommation, comme le précise David Gotteland, professeur de marketing, à Grenoble Ecole de Management.

« Sur 100 idées, seulement 15 % deviennent des innovations à succès. Lancer un produit à la fois original et utile est d'ailleurs plus une garantie de succès que vouloir être radical. Les innovations de rupture sont rares. Mais nous nous en souvenons tous car elles impliquent de grands bouleversements des comportements sur le marché, du point de vue des clients comme des concurrents. » C'est évidemment le cas de ceux qui ont inventé Google, Facebook et autres réseaux sociaux, Uber...

L'innovation n'est pourtant pas le fruit du hasard, elle suit un long processus qui laisse peu de place à l'improvisation : idée, projet, étude de marché, plans de financement, business plan, création de la structure adaptée (SAS à capital variable, par exemple), démarchages des partenaires financiers potentiels, levée de fonds, prototypage et tests marchés, fabrication, lancement... Une invention ne suffit pas. De l'idée à la mise sur le marché, chaque étape est essentielle pour que l'innovation trouve sa clientèle et que la start-up prenne son envol et trouve une croissance rapide.

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L'idée, une innovation de rupture, est la clef de réussite d'une start-up. @Tumisu, Pixabay

L’accompagnement, la clef pour les start-up

L'accompagnement est bien l'une des clefs du succès : en 2016, sur les 150 start-up innovantes distinguées par le prix Tremplin Entreprises les cinq dernières années, 92 % d'entres elles étaient toujours en activité. Ce qui veut dire qu'un accompagnement efficace assure la pérennité d'une start-up. L'accompagnement, c'est d'abord la capacité pour le porteur de projet de s'entourer d'une équipe, complémentaire. Parce qu'une seule personne ne peut porter un tel projet avec les toutes les compétences que cela exige, qu'elles soient commerciales, techniques et technologiques, organisationnelles, financières, marketing, de communication, créatives...

C'est également se servir d'un réseau d'experts qui pourront apporter leur soutien durant les moments clés du développement. Le soutien aux start-up est aujourd'hui très vaste et très structuré en France à toutes les étapes.

  • L'accompagnement de l'idée au lancement du produit : pépinières, accélérateurs et incubateurs, Chambres de commerce, structures publiques à l'innovation (CIR), agences de stratégie, d'études et de design privées pour l'opérationnel...
  • La maturation du projet : les campus d'innovation, les structures de recherche publics et privés comme le CEA et ses instituts, les Fab Labs (fabrication), clusters régionaux et internationaux...
  • Le financement : BPI France, business angels, crowdfunding, fonds d'investissements, programmes publics, banques...
  • Lancement à l'international : accélérateurs, financements européens, prix et concours en Europe et à l'international, hackathons, événements français et internationaux dédiés, par exemple, les Start-up weekend organisés par les CCI...

Le saviez-vous ?

À noter : les salons professionnels B to B, en France comme à l’étranger, sont un moyen très efficace à la fois de se faire connaître, de parler de son produit, d’échanger avec des professionnels de son secteur, de se créer un réseau rapidement, de tester sa marque ou encore de développer sa communication…


Source : Fonder une start-up, une aventure à risques mais qui peut rapporter gros !


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