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Les historiens du futur se disputeront sans doute pour établir qui de François Hollande, Manuel Valls, Benoît Hamon ou d’autres, ont conduit à l’explosion du Parti socialiste. Une chose est sûre, l’ancien premier ministre y aura pris sa part. M. Valls a annoncé, mercredi 29 mars, qu’il voterait pour Emmanuel Macron au premier tour de l’élection présidentielle. « Je prends mes responsabilités, a-t-il expliqué sur BFM-TV et RMC. Ce n’est pas une question de cœur, mais une question de raison. »

Si ce n’est un ralliement, son choix est au moins un reniement. Celui de son engagement pris, en participant à la primaire de janvier, de soutenir son vainqueur, quel qu’il soit. Mais « l’intérêt supérieur du pays va au-delà des règles d’un parti ou d’une commission », s’est justifié mercredi M. Valls.

En choisissant d’appeler à voter pour son ancien ministre de l’économie, avec lequel pourtant ses relations étaient exécrables au gouvernement, M. Valls ne veut « prendre aucun risque pour la République et pour la France ». Selon lui, François Fillon et Benoît Hamon ne peuvent plus être des votes utiles face à l’extrême droite. Le premier parce qu’il « a pris en otage la campagne présidentielle et sa famillepolitique », le second parce que sa « stratégie mène à la marginalisation ». En revanche, « Emmanuel Macron doit permettre d’éviter une victoire du Front national ».

« Situation politique incertaine »

M. Valls, qui a vu vendredi 24 mars François Hollande, a arrêté son choix, mardi 28 mars, lors d’un déjeuner avec ses proches, parmi lesquels le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, la ministre des familles, Laurence Rossignol, ou le ministre de la ville, Patrick Kanner. Quelques heures plus tard, réunissant ses soutiens parlementaires à l’Assemblée, il a expliqué que « la situation politique trop incertaine » obligeait chacun à « prendre ses responsabilités ».

Sa décision a immédiatement provoqué la colère du camp Hamon. « Chacun sait désormais ce que vaut un engagement signé sur l’honneur d’un homme comme Manuel Valls : rien », a réagi, sur Twitter, Arnaud Montebourg, qualifiant son ex-collègue d’« homme sans honneur ».

Chacun sait désormais ce que vaut un engagement signé sur l'honneur d'un homme comme Manuel Valls : rien. Ce que vaut un homme sans honneur.

— montebourg (@? Arnaud Montebourg)

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