Un mémorial en Macédoine pour se souvenir des poilus du front d'Orient

Actualités

À l'occasion du centenaire de la Grande Guerre, un nouveau mémorial a été inauguré à Bitola, en Macédoine. Il rappelle que plus de 350 000 poilus ont combattu sur le front d'Orient, loin des tranchées françaises, et que 70 000 n'en sont pas revenus.

“J'ai reçu une balle dans le cou, elle est entrée derrière et est ressortie derrière l'oreille”. “Moi ça va, à part le froid terrible qu'il fait, surtout à la hauteur où je me trouve”. “Les bidons sont mis à sec en trois gorgées, et il fait toujours terriblement soif”. La violence, le froid, la chaleur. Ces mots illustrent toute la dureté de la Première Guerre mondiale. Mais ils n'ont pas été écrits par des soldats dans des tranchées françaises. Ces paroles sont celles de poilus du front d'Orient. Elles figurent désormais sur les murs du nouveau mémorial du cimetière français de Bitola, en Macédoine, qui leur rend hommage.

“Plus de 300 000 poilus ont combattu ici avec bravoure”

“Malgré tout l'intérêt que je porte à l'Orient, le front français me semble, surtout vu d'ici, infiniment mieux”, résume avec lucidité et humour, l'un de ces soldats. À des milliers de kilomètres de la France, ils ont été confrontés à des conditions particulièrement difficiles compte tenu du terrain montagneux, mais aussi des nombreuses maladies. Après l'échec de l'opération aux Dardanelles, ces soldats français ont été envoyés dans cette région en 1916, lorsque la France et le Royaume-Uni ont décidé de réengager leurs troupes vers Salonique, aujourd'hui Thessalonique, en Grèce, face aux troupes allemandes et bulgares.

L'inauguration du Mémorial de Bitola
  • Le cimetière militaire français de Bitola a été inauguré en septembre 1923. Après celui de Thessalonique, il s'agit du deuxième plus grand cimetière militaire français des Balkans. © Stéphanie Trouillard, France 24

  • Il abrite les tombes de plus de 6000 soldats de l'armée française. © Stéphanie Trouillard, France 24

  • Parmi eux, de très nombreux soldats coloniaux, comme ce tirailleur sénégalais. © Stéphanie Trouillard, France 24

  • Deux ossuaires contiennent aussi chacun les restes d'environ 5000 soldats. © Stéphanie Trouillard, France 24

  • Le Mémorial de Bitola a été inauguré par Geneviève Darrieussecq, Secrétaire d'Etat auprès de la Ministre des Armées et Radmila Shekerinska, ministre macédonienne de la Défense. © Stéphanie Trouillard, France 24


“Plus de 300 000 poilus ont combattu ici avec bravoure, loin de leurs terres et ils eurent à souffrir d'un manque de reconnaissance après guerre”, décrit Geneviève Darrieussecq, la secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées, présente pour cette inauguration. “Ici dans ce cimetière, à Bitola, il y a quand même 16 000 morts français sur les 70 000 qui ont perdu la vie sur le front d'Orient. Ce mémorial est un petit endroit, mais il est très intéressant pour les familles, les touristes de passage et pour les Macédoniens. Cela a été très dur pour les soldats, mais aussi pour la population civile. Bitola, c'est le Verdun des Balkans”, ajoute-t-elle.

Le musée ne compte en effet que deux pièces. Dans la première, sont présentés de magnifiques clichés des frères Manaki, deux photographes de Bitola qui ont tiré le portrait de soldats français, mais qui ont aussi témoigné des souffrances de la population locale. La ville, appelée à l'époque Monastir et située sur la ligne de front, a été quasiment détruite pendant la Première Guerre mondiale. Dans la seconde salle, ce sont 14 silhouettes de poilus qui font face aux visiteurs. Cette scénographie sobre, imaginée par le mémorial de Caen, qui a collaboré à l'édification de ce lieu de mémoire, présente des parcours individuels. Des soldats venus de France, mais aussi des tirailleurs sénégalais, malgaches ou encore maghrébins.


Lire la suite sur FRANCE 24 : Un mémorial en Macédoine pour se souvenir des poilus du front d'Orient


Les prix mentionnés dans cet article le sont à titre indicatif et sont susceptibles d’évoluer. Certains liens de cet article sont des liens d'affiliation, susceptibles d'utiliser des traceurs afin de permettre à Iziva.com de percevoir une commission en cas d'achat sur le site partenaire.

Facebook Pin It

Articles en Relation

Dans la série « Esterno Notte », terrorisme vengeur et impossible pardon Dans la série « Esterno Notte », terrorisme vengeur et impossible pardon Capture d'écran / Arte ...

ACTUALITÉS SHOPPING IZIVA