A peine arrivé au Royaume-Uni, le président américain, Barack Obama, a lancé un vibrant plaidoyer en faveur du maintien de son allié britannique au sein de l'Union européenne, s'attirant les foudres des partisans d'un Brexit (British Exit).
"L'Union européenne ne diminue pas l'influence britannique - elle l'amplifie", a écrit M. Obama dans une tribune au ton très personnel, publiée par le quotidien Daily Telegraph, quelques heures après son atterrissage à Londres.
Sachant que la question allait forcément surgir lors de sa conférence de presse commune avec le Premier ministre britannique, David Cameron, dans l'après-midi, le chef de la Maison Blanche a pris les devants sans ambiguïté, à deux mois du référendum qui devra trancher la question.
"Les États-Unis et le monde ont donc besoin que votre énorme influence continue à s?exercer, y compris au sein de l'Europe", a-t-il insisté dans sa longue tribune, un parti pris peu habituel à l'égard des affaires intérieures d'un autre pays.
Les partisans d'un Brexit ont aussitôt hurlé à l?ingérence. "Faites ce que je dis et non ce que je fais", a déploré l'exubérant maire de Londres, Boris Johnson, dans le quotidien populaire Sun, dénonçant "l?hypocrisie" et "l'incohérence" du président américain.
Polémique, il a également rappelé les racines kényanes de M. Obama et déterré la légende, pourtant démentie, selon laquelle le président américain avait renvoyé à l'ambassade britannique un buste de Winston Churchill lors de son arrivée à la Maison Blanche en 2009.
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