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Manger moins pour vivre plus longtemps : vrai chez les lémuriens

Santé

Une étude du CNRS et du Muséum national d'histoire naturelle semble confirmer que la restriction calorique ralentit le vieillissement. Avec une restriction calorique de 30 % durant leur vie d'adulte, des lémuriens allongent leur durée de vie de 50 % et vivent en meilleure santé que des animaux témoins rassasiés.


Mis au régime durant toute leur vie d'adultes, des lémuriens vivent nettement plus longtemps et en meilleure santé que leurs congénères rassasiés, selon une étude publiée jeudi dans Communications Biology. Une restriction calorique « peut prolonger de 50 % la durée de vie des lémuriens et réduire les risques des maladies associées à l'âge, comme le cancer », précise l'étude. Plus précisément, les lémuriens s'alimentant à leur guise ont vécu, en moyenne, 6,4 ans, contre 9,6 ans pour ceux soumis à un régime hypocalorique. Et plus d'un tiers des animaux mis au régime étaient encore vivants quand est décédé le dernier des lémuriens non restreints, à l'âge de 11,3 ans, précise un communiqué du CNRS qui a participé à l'étude.

Pour cette expérience menée sur 10 ans, les chercheurs ont restreint de 30 % la valeur énergétique (les calories) de l'alimentation de microcèbes, des primates appartenant au groupe des lémuriens, tout en s'assurant que les rations restaient équilibrées, et ce tout au long de leur vie d'adulte. En revanche, l'expérience n'a été menée que sur des mâles.

Moins de pathologies liées à l'âge comme le cancer et le diabète

Selon l'équipe, pilotée par des chercheurs du CNRS et du Muséum national d'histoire naturelle, l'effet bénéfique sur la longévité de ces mammifères« s'accompagne notamment d'une préservation des capacités motrices, sans modification des performances cognitives, et d'une réduction de l'incidence de pathologies habituellement associées au vieillissement comme le cancer ou le diabète ».

Une observation mérite tout de même de plus amples travaux, selon les scientifiques : les animaux les plus âgés montrent une légère perte de matière grise, mais sans effet visible sur les performances cognitives de l'animal. De précédentes études avaient déjà établi un lien entre restriction alimentaire et longévité chez des souris et des rats. Mais cela reste controversé chez les primates, y compris les humains. Les scientifiques voudraient maintenant aller plus loin et ajouter à la restriction alimentaire d'autres facteurs, comme l'activité physique par exemple, « afin de tenter de repousser encore plus loin les limites de la longévité ».


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