Le Club des Cinq copines en mobylette

France

Les Moby Poulettes, ce sont cinq copines marseillaises trentenaires qui retapent des mobs et sillonnent la Provence. Elles réparent – souvent – et cultivent – beaucoup – le sens de l’amitié.

Ce jour-là, en mai dernier, les Moby Poulettes ont réussi l’exploit de partir ET de revenir. Ça n’a l’air de rien, mais, depuis plus de deux ans qu’elles se sont lancées dans le projet de racheter de vieilles mobs et de parcourir la Provence avec, c’est le premier week-end où elles ne sont pas obligées de rentrer en camion.

Les premières sorties furent rudes. Des pannes, des pannes, des pannes, voilà ce qui pourrait résumer leurs balades. En réalité, ce sont plutôt des incidents et des rigolades. « On passe autant de temps à se marrer qu’à bricoler », affirment-elles en chœur. Et de se remémorer ce fameux mois de juillet 2015, où les cinq copines décident de se rendre au lac d’Esparron, vers les gorges du Verdon. « Ça a commencé avec un pot d’échappement fendu en deux à peine dix minutes après notre départ. Puis une autre panne cinq minutes plus tard, qui a entraîné une réparation de trois heures et demie. On est reparties avec en tout sept heures trente de retard ! » Mais, au final, ce sont des souvenirs inoubliables : « Une course perdue avec un cycliste, des petites pauses réconfortantes dans de jolis villages, des dérapages incontrôlés, de superbes paysages, un emplacement de camping avec une vue incroyable, de la corne dans les mains... » Bref, « trois heures pour faire cinquante bornes », comme elles disent.

À l’origine de l’aventure, ce sont cinq amies marseillaises tout juste trentenaires – Juliette, Pauline, Chloé, Justine et Marion – qui avaient envie de partager une passion commune. Philippe, le père de Juliette, est l’un des fondateurs de Sud Side, un garage pour fans de motos anciennes, qui, aujourd’hui, fabrique des décors monumentaux. Mécanicien génial, Philippe prend les cinq filles sous son aile et les branche sur les mobs anciennes. « On adore les vieux trucs », confie Chloé. Elles achètent alors des Mobylettes pas chères et les retapent sous la houlette du papa mécano, dans son garage : Peugeot GT 10, Piaggio, AV 88 de Motobécane, la fameuse « Bleue ». Leur écurie est un condensé de l’histoire de la mob, de l’après-guerre (Motobécane) aux années quatre-vingt (Piaggio). Pauline, la graphiste, imagine un logo. Elles se baptisent les Moby Poulettes et adoptent comme slogan « Slow ride ». Car elles ont aussi opté pour la lenteur. « Dans nos vies, il faut tout faire très vite, trop vite, souligne Juliette. Là, on redécouvre le plaisir de prendre son temps, voire d’en perdre. »

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