La nostalgie de la vie prépandémique peut être une façon de s’adapter aux nombreux deuils liés à la Covid-19 et aux effets inégaux de la maladie, de l’apprentissage en ligne et de l’accès aux ressources pour les enfants, les jeunes et les adultes.
Les objets ludiques conçus pour les enfants sont, eux aussi, empreints de nostalgie. L’archéologue Jane Eva Baxter remarque que les jouets peuvent en dire tout autant sur la nostalgie de l’enfance des adultes que sur les enfants auxquels ils sont destinés.
Les jouets créés pour les enfants témoignent aussi de la nostalgie des adultes pour l’enfance.(Shutterstock)
Les participants ont été invités à parler de l’objet choisi dans un groupe de discussion. Une foule d’objets ont été passés en revue : peluche, vélo, jumelles, jeux, casse-tête, dessins et livres.
Or, les participants ne se sont pas contentés de réaffirmer les normes représentées par leur objet. Ils l’ont utilisé pour décrire différentes expériences difficiles vécues durant l’enfance, comme la perte d’un être cher, des questions de genre et de sexualité, des moments d’inquiétude, d’intimidation ou d’échec, et la manière dont ils ont agi pour faire face à des objectifs éducatifs rigides.
L’enfance prépandémique et les jouets sans technologie
Si les répondants de notre étude ont décrit des expériences difficiles vécues en tant qu’enfants, ils sont retournés à une vision nostalgique de l’enfance lorsque le sujet de la Covid-19 a été soulevé.
Les technologies étaient au cœur de ces discussions. Plus précisément, les participants ont souligné que l’absence de technologie de leur objet était plus naturelle, plus innocente et plus joyeuse que les gadgets qui, selon eux, dominent les expériences des enfants aujourd’hui.
La nostalgie est une émotion puissante qui peut être ressentie comme la preuve certaine d’une époque idéalisée à laquelle nous pouvons aspirer à revenir.
Ce pourrait bizarrement être une bonne nouvelle que de reconnaître que la nostalgie ne prouve pas les faits passés. Si nous arrivons à garder à l’esprit l’impossibilité des promesses idéalisées de la nostalgie, et si nous arrivons à assumer la responsabilité des récits nostalgiques que nous racontons, alors nous pourrons peut-être imaginer une vision nouvelle et inclusive de l’enfance et de l’éducation.
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