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Le gouvernement français a assuré les entreprises tricolores entretenant des liens avec l'Iran de sa "détermination" à défendre leurs intérêts face aux menaces de sanctions américaines extraterritoriales.

Les ministres des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et de l'Économie, Bruno Le Maire, ont rencontré, mardi 15 mai, à Bercy, les représentants d'une soixantaine d'entreprises françaises travaillant de loin ou de près avec la République islamique.

L'objectif ? Faire le point avec elles sur la situation depuis l'annonce par Washington de son retrait de l'accord nucléaire iranien et le rétablissement de sanctions contre ce pays et des entreprises y œuvrant.

"Nous leur avons dit notre détermination à nous battre pour que les décisions prises par les États-Unis n'aient pas de répercussions sur les entreprises françaises qui investissent ou ont investi en Iran", a déclaré Jean-Yves Le Drian lors d'un point presse, à l'issue de cette réunion.

Les exportations tricolores vers l'Iran ont triplé entre 2015 et 2017

"L'enjeu économique (...) n'est pas négligeable, car beaucoup d'entreprises dans le secteur aéronautique, dans le secteur pharmaceutique, dans le secteur énergétique, de l'automobile, ont investi de manière significative en Iran", a souligné pour sa part Bruno Le Maire. "Certains ont conclu de bonne foi des accords qui doivent être respectés", a-t-il estimé.

Depuis la signature de l'accord en 2015, les exportations tricolores vers l'Iran ont triplé, pour atteindre 1,5 milliard d'euros en 2017, de source diplomatique. Plusieurs grands groupes se sont lancés dans le pays, à l'image de Total qui s'est associé au groupe chinois CNPC pour investir 5 milliards de dollars dans l'exploitation du gisement South Pars, ou de PSA qui a signé de nouvelles co-entreprises pour ses marques Peugeot et Citroën.

"Demander des exemptions"

Or, le rétablissement des sanctions américaines menace ces projets. Selon une source proche du gouvernement, le premier train de rétablissement de sanctions, fixé au 6 août, concernera l'automobile et l'aéronautique civile. Le 4 novembre suivront les sanctions sur le secteur de l'énergie et le secteur financier.

Alors que les aiguilles tournent, Bruno Le Maire espère mener avec ses homologues allemand et britannique "des démarches conjointes auprès des autorités américaines pour demander des exemptions, des délais supplémentaires ou le respect des contrats qui ont été conclus de bonne foi par nos entreprises en Iran".


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