Dans la crypte d'une tombe du XVIe siècle de New Delhi, une famille s'affaire à préparer son repas au coeur d'une cuisine aux peintures brillantes dotée d'un réfrigérateur et de l'électricité.
New Delhi, dirigée par des empereurs pendant 2.000 ans, est riche de tombes anciennes, de sanctuaires et de forts nichés dans pratiquement chaque quartier de la capitale indienne.
Mais dans cette mégapole en expansion où des millions de pauvres manquent de logement et où le foncier coûte une fortune, les monuments deviennent des maisons recherchées.
"Il y a bien trop de monuments et pas assez de ressources (pour leur entretien). Résultat, ils sont négligés, occupés et endommagés", dit A.G.K. Menon, conservateur du patrimoine. "Personne n'occupe le Taj Mahal parce qu'il est entretenu, mais ce n'est pas le cas de tous les autres monuments de valeur".
Au coeur du quartier densément habité de Nizamuddin, une famille de musiciens soufis vit sous les voûtes d'une tombe d'Atgah Khan, construite en 1566, depuis des générations. L'intérieur est meublé de placards, de tapis et coloré de fresques murales.
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