"Djihad" au théâtre à Trappes: des lycéens face à la question de la radicalisation

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"Ça sert à rien de partir au jihad!": à l'invitation d'un islamologue, des lycéens de Trappes se sont penchés vendredi sur la question de la radicalisation en assistant à "Djihad", tragi-comédie à vertu pédagogique sur le périple en Syrie de trois jihadistes un peu pieds nickelés.

"Le Coran ne parle que d'amour. (...) On a été manipulé, mon frère!", clame Reda, l'un des personnages de la pièce, mise en scène par Ismaël Saidi, 39 ans.

Visiblement, le discours passe dans le public du lycée Plaine-de-Neauphle, classé en Réseau d'éducation prioritaire. La pièce, qui glisse peu à peu du rire aux larmes, est applaudie à tout rompre par les 180 élèves, pour beaucoup issus de l'immigration.

Après un succès inespéré en Belgique depuis sa première en décembre 2014, la pièce, déjà jouée à Arras, est proposée à des scolaires pour la première fois en France depuis les attentats de Paris et Bruxelles. Selon Ismaël Saidi, elle a déjà été vue par plus de 50.000 personnes, dont 27.000 lycéens et collégiens.

Cet ex-policier diplômé de sciences sociales, lui-même musulman pratiquant, est originaire de Schaerbeek, l'une des communes de Bruxelles où a notamment transité Mohamed Abrini, l'un des suspects clé des attentats de Paris et Bruxelles.

"Je regardais en 2014 Marine Le Pen" interrogée à la télé sur les jeunes partant pour le jihad, raconte-t-il au public après la pièce. "Elle a dit que ça ne lui posait "pas de problème qu'ils partent tant qu'ils ne reviennent pas". J'ai écrit ce spectacle pour répondre à ça". "Bonne réponse !", rétorque tout haut Marwa, élève de seconde, jogging masculin et longue queue de cheval.

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