Son métier qui, vu de l’extérieur, ressemble un peu à de la divination, repose sur des millions de données. Elle travaille dans les assurances et adore cela : « Notre travail est d’éviter le phénomène du cygne noir. »
Le déclic se produit quand Chloé, 30 ans, s’assoit devant son ordinateur et nous ouvre un « fichier rendu », envoyé à un client, en l’occurrence une assurance-vie. Elle glisse son doigt sur une équation toute hérissée de « coeff », de fonctions et de divisions. Cela coule naturellement, comme une divination.
« On évalue la probabilité de la réalisation d’un évènement ; on peut multiplier la probabilité de décès avec le capital risqué par le taux d’actualisation. »
Ce n’est pas un hasard si les logiciels de la profession s’appellent Prophet ou Moses (en anglais : Moïse). Chloé est actuaire. Cela ne vous dit sûrement rien, mais depuis quelques années, c’est lemeilleur métier au monde pour beaucoup de classements, débiles ou pas. Son boulot est de prévoir l’avenir. C’est elle qui est à la base des primes d’assurance que vous versez.
Elle préfère dire que son travail consiste à égaliser la prime de risque en fonction d’hypothèses, de variables et de données. Cette profession ne connait pas la crise, dans un monde de plus en plus financiarisé, où nos vies se résument en équations...
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