Il y a quelques années, une équipe de chercheurs annonçait être sur le point de créer une pilule capable de nous éviter la gueule de bois. Leurs travaux ont avancé et aujourd'hui, ils espèrent mener bientôt de premiers essais cliniques sur l'homme.
En 2013, des chercheurs de l'université de Californie à Los Angeles (Ucla, États-Unis) avaient mis au point une capsule contenant deux enzymes naturellement présentes dans notre corps et dont le rôle était de faire baisser rapidement le taux d'alcool dans le sang. Ils ont poursuivi leurs travaux et proposent aujourd'hui d'y ajouter une troisième enzyme, l'aldéhyde déshydrogénase, destinée à catalyser la transformation de l'acétaldéhyde en une substance inoffensive.
L'efficacité du traitement a été testée sur des souris. Les enzymes ont été enveloppées dans des coquilles. Et les nanocapsules obtenues ont alors été injectées aux cobayes et sont arrivées à destination dans leur foie. Après quatre heures, les souris traitées ont montré un taux d’alcoolémie inférieur de 45 % à celui des souris non traitées.
Des essais cliniques dans un an ?
En parallèle, les chercheurs ont vérifié que la concentration sanguine d'acétaldéhyde restait extrêmement faible. Et lorsque l'on sait que ce composé, produit pendant le métabolisme naturel de l'alcool, nous est particulièrement toxique, c'est à saluer. L'acétaldéhyde en effet est cancérogène et il est responsable des maux de tête et des vomissements indissociables de la gueule de bois.
Des tests avancés sont en cours pour s'assurer de l'innocuité de ces nanocapsules. Si ces tests s'avèrent concluants, des essais cliniques chez l’homme pourraient être lancés d'ici un an à peine. De quoi espérer trouver un remède à nos gueules de bois, mais aussi éviter peut-être une partie au moins des intoxications et des problèmes de santé liés à l'alcool.
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