Sous nos pieds et sans que nous en ayons conscience se déroule une guerre mondiale sans merci. Une guerre qui oppose des bactéries à des champignons qui luttent pour s'approprier les nutriments nécessaires à leur survie.
A pemière vue, les sols peuvent sembler des milieux morts. Mais ils sont au contraire grouillants de vie. Une vie essentielle notamment à assurer les cycles de nutriments dans les écosystèmes. C'est pourquoi une équipe de chercheurs a mené une étude globale sur les sols. Leurs résultats laissent entendre que bactéries et champignons sont en constante compétition pour les nutriments. Et qu'ils produisent un véritable arsenal d'antibiotiques destinés à prendre l'avantage l'un sur l'autre.
Des résultats obtenus en analysant près de 60.000 échantillons de sol collectés sur quelque 1.450 sites répartis dans le monde entier, mais sélectionnés pour être vierges d'activité humaine. L'étude montre que les sols plus riches en champignons présentent une diversité bactérienne moindre. La présence de champignons encourage par ailleurs celle de bactéries résistantes à certains antibiotiques.
Le microbiome impacté par le climat et les activités humaines
L'étude apporte d'autres informations. La diversité génétique des bactéries est plus importante dans les zones tempérées au climat modéré. Et celles-ci apprécient tout particulièrement les endroits chauds et humides. Les champignons en revanche préfèrent les climats froids et secs. Selon les continents, les populations de champignons prélevées sont différentes.
Enfin, une comparaison avec des échantillons de terrains agricoles ou de jardins révèle des rapports bactéries, champignons, antibiotiques radicalement différents. Une preuve de l'impact des activités humaines sur le microbiome du sol. Avec de conséquences encore inconnues.
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