Avec VRAC, "le bio, ce n'est pas que pour les riches"

Sociétés

Vaulx-en-Velin (AFP) - Parce que "le bio, ce n'est pas que pour les riches", VRAC propose des produits bio et/ou locaux à prix coûtants dans la banlieue lyonnaise. Une initiative qui essaime à Strasbourg et Bordeaux.

"Les quartiers, c'est le temple de l'obésité". Alors Boris Tavernier a eu une idée: faire des achats groupés auprès de petits producteurs pour pouvoir proposer des aliments de qualité aux mêmes prix que les marques distributeurs des grandes surfaces. A une différence près: ils seront vendus en vrac .

L'idée séduit la Fondation Abbé Pierre et un bailleur social. "On réfléchissait à comment apporter des services en plus des logements du parc social", explique Cédric Van Styvendael, directeur général de Est Métropole Habitat.

VRAC se lance il y a deux ans. "Au départ, je voulais convaincre par le goût. Je ne parlais ni du bio ni du local parce qu'ils pensaient: "le bio, ce n'est pas pour nous, c'est pour les riches"", raconte Boris Tavernier.

Les prix, imbattables, sont un de ses arguments: 5,80 euros le litre d'huile d'olive extra vierge de Catalogne, 80 centimes le kilo de farine produite dans l'Ain, 10,50 euros le kilo de tomme de Savoie, 2,10 euros le litre de lessive écologique....

De leur côté, les agriculteurs jouent le jeu. Un producteur de fromages du Pilat propose ses chèvres à 85 centimes/pièce quand il les vend un euro à sa ferme. "Je trouvais bien l'idée que le miel ne soit pas un produit de luxe", abonde Guillaume Ponceau, apiculteur dans le Bugey, qui écoule chaque mois une centaine de kilos de miel via VRAC.

- 'Une autre image des quartiers' -

En ce matin de décembre, Hadda Mebkour s'est rendue au centre social Le Grand Vire, à Vaulx-en-Velin, une des villes les plus pauvres de France. Compotes, farine, palets au chocolat, amandes, elle fait le plein. "Ici c'est bon et pas cher. Avant, je m'offrais de temps en temps des produits de qualité chez Carrefour, maintenant, c'est tous les mois", sourit la retraitée.

"Ce n'est pas parce qu'on est dans la mouise qu'on n'a pas le droit de manger des produits de qualité", complète Marie-Noëlle Prieur-Saut, une des VRP du concept dans le quartier.


Lire la suite : Avec VRAC, "le bio, ce n'est pas que pour les riches"


Facebook Pin It

Articles en Relation

Sport : les filles sont-elles hors-jeu ? Quel que soit l’âge, les femmes déclarent moins souvent une pratique intensive, et le décrochage est particulièrement marqué à l’adolescence. Coupe de...
Légalisation du cannabis récréatif : les défis français Dans un rapport publié début 2023, le Conseil économique et social recommande une légalisation encadrée du cannabis en France. Wesley Gibbs / Unsplash...
Les amis, notre nouvelle famille ? Image de Freepik Les amis, notre nouvelle famille ? Anne Vincent-Buffault, Université Paris Cité Notre modèle de société peut-il se pen...
Avez-vous changé votre manière de vous déplacer depuis la pandémie ? Y'a-t-il vraiment eu un « un monde d’après » concernant les mobilités ? Overade Company / Unsplash Avez-vous changé votre manière de ...
Raconter le déclin de la « petite bourgeoisie culturelle » Un vernissage devant un local associatif. J.F., Fourni par l'auteur Raconter le déclin de la « petite bourgeoisie culturelle » ...
Paris, la ville des Jeux Olympiques menacée par les toxicomanes - Reportage Paris, la ville des Jeux Olympiques menacée par les toxicomanes - Reportage /* Ce div définit le ratio de la vidéo. Par exemple, pour un rat...

ACTUALITÉS SHOPPING IZIVA