L’affaire Baupin sera finalement classée sans suite « pour prescription », a annoncé ce lundi le parquet dans un communiqué. Une enquête préliminaire avait été ouverte le 10 mai 2016 par le parquet de Paris pour « des chefs d’agressions sexuelles, harcèlements sexuels et appels téléphoniques malveillants, après que plusieurs femmes avaient dénoncé, dans des reportages diffusés par France Inter et Médiapart, les agissements » de Denis Baupin.

Confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne de la police judiciaire parisienne (BRDP), cette enquête « s’est attachée non seulement à recueillir les témoignages des victimes présumées qui s’étaient préalablement exprimées dans la presse mais aussi à entendre celles révélées par l’enquête. Ces femmes ont pu, pour plusieurs d’entre elles, exposer le désarroi dans lequel elles s’étaient trouvées face au comportement d’un cadre du parti politique auxquelles elles appartenaient, expliquant ainsi la tardiveté de leurs dénonciations ».

Denis Baupin « satisfait que son innocence soit prouvée »

Denis Baupin « constate avec satisfaction que les nombreux éléments qu’il a mis à disposition de la police (y compris son propre téléphone remis spontanément aux enquêteurs) ont été examinés et pris en considération et ce contrairement à ce que la supposée enquête médiatique avait cru pouvoir affirmer », a déclaré Me Emmanuel Pierrat.

« Il regrette néanmoins que la prescription s’appliquant à certaines des accusations constitue une entrave au rétablissement de la vérité, alors même que son nom et son honneur ont été bafoués, lesdites accusations ayant été largement relayées sans respect de la présomption d’innocence comme du contradictoire », a ajouté son avocat précisant que Denis Baupin « se battra jusqu’au bout pour que son honneur soit rétabli ».