Le gouvernement a annoncé mercredi l'envoi de forces de l'ordre supplémentaires à Mayotte, pour faire face aux violences urbaines qui secouent le département français depuis plusieurs nuits, combinées à un mouvement social qui perturbe l'activité économique.
"Plusieurs éléments se superposent", à Mayotte, a expliqué mercredi à l'AFP la ministre des Outre-mer George Pau-Langevin: "un mouvement social de revendications lancé par les organisations syndicales", et "à côté, les comportements de certains jeunes à la dérive, qui ne sont pas encadrés et n'ont pas de perspectives".
Une grève générale a été lancée le 30 mars pour réclamer "l'égalité réelle", c'est-à-dire l'alignement de Mayotte, devenue 101e département français en 2011, sur la métropole, en matière de Code du travail, de prestations sociales, de salaires ou de services publics. Les syndicats s'appuient sur un rapport de la Cour des comptes, qui en janvier, a pointé les retards de l'île dans la mise en place du droit commun.
Se greffant sur ce mouvement social, des groupes de jeunes cagoulés ont commencé le week-end dernier à caillasser chaque nuit voitures et habitations, la préfecture évoquant des affrontements entre "bandes rivales".
Après une nouvelle explosion de violences dans la nuit de lundi à mardi, la préfecture a mis en place mardi soir un dispositif de sécurité renforcé dans certains quartiers de Mamoudzou, ce qui a permis selon elle de contenir les violences, même si une centaine de jeunes ont encore dégradé des véhicules....
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