Depuis dix ans, les inventeurs d'un système innovant de protection des logiciels bataillent contre les grandes firmes du secteur.
Dix ans que les dirigeants de tentent de développer leur invention: un système révolutionnaire de protection des logiciels. Pourtant, impossible de commercialiser cette technologie, que les grands industriels du secteur espèrent bien récupérer.
Dix ans de galère, où l'on croise Valérie Pécresse, un général quatre étoiles, une flopée de cabinets d'intelligence économique et les manoeuvres des services secrets. A la clef: des milliards d'euros... et sans doute l'un des prochains fleurons de l'industrie informatique.
En 2012, il pourrait y avoir 14 milliards d'équipements reliés à Internet
Ils vont toujours ensemble. Le technicien, maigre et chauve comme un oeuf, normalien en maths, dix ans de Silicon Valley dans des labos de recherche informatiques, l'un des pères du port USB. Pas plus grand, deux fois plus épais, l'autre est l'homme du bagout, du marketing, des contacts avec son flot d'anecdotes.
A deux, rien ne leur échappe. Tous les détails sont là, comme un réflexe acquis après dix ans de batailles pour imposer leur idée: "l'invention de ma vie", dit le premier, Jean-Christophe Cuénod, directeur technique de Validy; une "technologie révolutionnaire" ajoute le second Gilles Sgro, président de la société. (Voir la vidéo.)
La semaine dernière, ces deux co-inventeurs ont présenté au la première application de leur recherche: une sorte de clef USB qui permet de protéger n'importe quel logiciel écrit dans ce langage.
A priori, rien que de très banal. Sauf que, derrière une telle innovation, les marchés sont énormes: selon l'institut Forrester, il y aura en 2012 plus de 14 milliards d'équipements électroniques vulnérables car reliés à Internet. Même la calculette a du mal à suivre...
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