Test : Shadow of the Tomb Raider : Lara Croft à la peine dans la jungle péruvienne

High Tech
Forte d'un retour triomphal au printemps 2013 dans le reboot Tomb Raider développé par Crystal Dynamics, puis d'une confirmation de sa vigueur fin 2015 avec un Rise of the Tomb Raider signé par le même studio, l'intrépide Lara Croft est bien décidée à enfoncer le piolet en 2018 dans une troisième aventure, dont la réalisation est cette fois confiée au studio Eidos Montréal (en collaboration avec Crystal Dynamics). Seulement, à vouloir à tout prix faire de la jeunesse de Lara une trilogie, cet épisode ne serait-il pas celui de trop ?

CARACTÉRISTIQUES

  • Support : PC, PS4, Xbox One
  • Editeur : Square Enix
  • Développeur : Eidos Montréal
  • Date de sortie : 14/09/2019
  • PEGI : 18
Shadow-of-the-Tomb-Raider_Test_08.jpgLa jungle péruvienne, cadre de jeu principal de ce troisième épisode.
 
C'est cette fois en Amérique du Sud que l'on retrouve la jeune aventurière, une fois de plus en fâcheuse posture. Guidée par son envie de vengeance envers l'Ordre de la Trinité qu'elle sait responsable de la mort de son père, Lara Croft est bien décidée à empêcher cette secte de nuire à nouveau et se met en quête de puissants artefacts ayant une nouvelle fois le pouvoir de changer le monde. Un climat quelque peu connu pour une histoire qui, malgré une certaine montée en puissance, peine à réellement surprendre et se déroule de manière assez classique, avec les grosses ficelles scénaristiques que l'on connaît ne connaît maintenant que trop bien. L'atmosphère bien travaillée — plus sombre qu'auparavant dans la mesure où les fantômes du passé de Lara refont surface — s'avère toutefois séduisante, du moins pendant la première moitié du jeu qui souligne les états d'âme de l'archéologue anglaise.
 
Shadow-of-the-Tomb-Raider_Test_07.jpgLe passé de Lara se révèle au travers de séquences jouables dans la peau de la jeune fille.

Bienvenue en terrain connu

C'est pourtant un sentiment de déjà-vu et de déjà-joué que l'on ressent à intervalles réguliers dans ce Shadow of the Tomb Raider. Cela se remarque tout d'abord à travers les environnements du jeu, certes souvent soignés et entrecoupés de superbes panoramas, mais que l'on aurait juré avoir déjà traversés dans l'un des deux précédents épisodes, ou bien dans ceux de la série Uncharted dont cette nouvelle trilogie Tomb Raider s'inspire décidément beaucoup — c'est de bonne guerre, l'inverse étant également vrai.
 
Shadow-of-the-Tomb-Raider_Test_02.jpgLes panoramas sont souvent superbes, mais on a l'impression d'en avoir déjà vu certains autre part (celui-ci rappelle un peu le début du premier épisode).
 
Les environnements restent par ailleurs très balisés et peinent à gommer le sentiment de suivre un chemin unique, malgré un effort réalisé sur l'architecture des différentes zones. Ces dernières sont en effet constituées d'une partie centrale autour de laquelle sont disposés les objectifs principaux et secondaires. Ce n'est pas cet épisode qui marquera le passage à un monde plus ouvert, bien que l'on n'attende pas forcément d'un tel jeu de nous offrir une liberté totale.

Ce tombeau sera votre tombeau

On peut heureusement toujours compter sur les tombeaux et autres missions alternatives pour nous sortir du rail de la trame principale, d'autant que l'on peut facilement tomber dessus sans forcément s'en rendre compte si l'on ne file pas droit vers notre objectif prioritaire. Et c'est d'ailleurs un vrai plaisir de partir explorer les moindres recoins de la carte pour tomber nez à nez avec les édifices majestueux remplis de pièges et d'énigmes qu'ont amoureusement conçus les artistes, développeurs et autres level designers du studio québécois. On profite ainsi de lieux et monuments à l'architecture travaillée et qui n'ont pas grand-chose à envier à ceux que l'on découvre obligatoirement lorsque l'on se contente de suivre l'histoire.
 
Shadow-of-the-Tomb-Raider_Test_03.jpg
 
Dommage toutefois que certaines zones nous plongent dans une trop grande obscurité. Certes, cela renforce les sentiments d'oppression et d'angoisse voulus dans certains lieux, mais la visibilité et par conséquent la jouabilité en pâtissent. Un souci qui reflète surtout une partie technique sans doute moins impressionnante qu'en 2013, mais que la direction artistique compense heureusement sans peine. Testé sur une Xbox One X, le jeu flatte malgré tout la rétine, montrant que le moteur graphique a de beaux restes. On aurait simplement apprécié plus de soin dans les animations et la représentation des visages ainsi que leurs expressions.
 
Shadow-of-the-Tomb-Raider_Test_04.jpgGentil chat.
 
C'est en tout cas grâce à une certaine richesse et finalement au rythme bien mené de l'aventure que l'on se prend au jeu, finissant par oublier la plupart du temps le sentiment de déjà-vu qui aurait pu gâcher le plaisir si les développeurs s'étaient contentés de mettre bout à bout des missions et tombeaux sans véritable vision d'ensemble. Qu'on se le dise, il serait tout de même temps de faire plus nettement évoluer la formule et l'on sera fatalement plus sévère si cela ne se produit pas avec le prochain épisode, mais un peu plus de fougue n'aurait sans doute pas fait de mal. Et notamment sur le plan du gameplay. Eidos Montréal reprend en effet peu ou prou les mécaniques introduites par le reboot et peaufinées dans sa suite : escalade au piolet avec désormais un grappin, artisanat allant maintenant jusqu'aux tenues, ou encore compétences à débloquer au fil de l'expérience acquise sont au programme, le côté survie s'effaçant un peu.

L'infiltration sans ménager l'exécution

Lara s'appuie néanmoins toujours en priorité sur son arc et un vrai accent est mis sur l'infiltration, la belle ne rechignant pas à se couvrir de boue pour mieux se dissimuler dans le décor et surprendre ses ennemis. Des ennemis toutefois pas bien difficiles à berner une fois encore, l'IA ne brillant ici toujours pas. On trouve malgré tout un certain challenge dans les deux modes les plus difficiles, qui incitent réellement à jouer profil bas et enchaîner les attaques furtives, ainsi qu'à mettre en place des pièges. À ce titre, Lara est bel et bien toujours une prédatrice en puissance, ce que l'on peut regretter un peu, y compris lorsqu'il s'agit de chasser le moindre animal présent dans notre champ de vision. S'il s'agit certes en partie de son ADN, nous aurions apprécié de pouvoir choisir une approche, sinon pacifique, tout de même un peu moins guerrière.
 
Shadow-of-the-Tomb-Raider_Test_05.jpgLara peut désormais se cacher dans les feuillages.

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