Stocamine : les députés éreintent le projet et pointent des risques considérables

Economie

Un rapport parlementaire sur le centre alsacien d’enfouissement de déchets toxiques et non-recyclables, publié mardi, parle d’un « un cas d’école de toutes les erreurs à ne pas commettre » pour ce genre d’infrastructure.

En plein débat sur le stockage souterrain des déchets radioactifs, prévu à Bure (Meuse), la présentation, mardi 18 septembre, du rapport de la mission d’information parlementaire sur Stocamine, le centre d’enfouissement des déchets ultimes de Wittelsheim (Haut-Rhin), promet de faire des gorges chaudes. D’autant que les rapporteurs y critiquent avec une singulière sévérité le projet et sa mise en œuvre.

Celui-ci, présenté comme parfaitement sûr à la fin des années 1990, s’avère aujourd’hui faire peser « un risque considérable pour l’environnement », selon Bruno Fuchs, député (apparenté Modem) du Haut-Rhin et co-rapporteur du texte, avec Vincent Thiebault, député (La République en marche) du Bas-Rhin et Raphael Schellenberger, député (Les Républicains) du Haut-Rhin. « Les déchets doivent être extraits si cela est techniquement possible, afin de ne pas faire peser un risque grave sur l’environnement, mais également sur la population (…) sous réserve qu’un site de stockage présentant de meilleures conditions puisse accueillir ces déchets », lit-on dans le projet de rapport, que Le Monde a pu consulter.

« C’est un cas d’école de toutes les erreurs à ne pas commettre dans la mise en œuvre de ce genre de projet, ajoute M. Fuchs. A peu près tous les experts qui ont été consultés à l’époque ont donné, de bonne foi ou non, des informations erronées, ou qui se sont avérées erronées. » Pour les rapporteurs, les conditions dans lesquelles le projet a été présenté aux populations et aux élus locaux est même de nature à rompre le lien de confiance avec l’Etat.

Mercure, arsenic, cyanure, amiante

Stocamine est le premier et à ce jour le seul exemple de site d’enfouissement de déchets industriels ultimes – c’est-à-dire non-recyclables et hautement toxiques. A plus de 500 mètres sous le territoire de la commune de Wittelsheim, dans les galeries d’une ancienne mine de potasse, dorment ainsi 44 000 tonnes de mercure,...


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