L'exécution par balles du président d'une prestigieuse école de samba et candidat aux élections municipales de dimanche au Brésil, a fait éclater au grand jour le rôle des milices paramilitaires dans ce scrutin.
Marcos Vieira de Souza, alias Falcon, un policier militaire de 52 ans qui était candidat à un poste de conseiller municipal pour le Parti Progressiste (PP, droite), a été abattu lundi par deux hommes encagoulés d'une rafale d'arme automatique à Madureira, au nord de Rio.
Ce quartier populaire est également le berceau de l'école de samba Portela, dont "Falcon" était le président.
Soupçonné d'appartenir à la milice de Madureira, ce métis aux épaules carrées avait été arrêté en 2011 mais finalement innocenté par la justice.
"On assiste à une série de meurtres dans la banlieue nord de Rio et tout indique qu'il y a un lien entre les conflits d'intérêts politiques et les milices", déclare à l'AFP Michel Misse, expert en violence à l'Université fédérale de Rio (UFRJ).
Au cours des dix derniers mois, quinze candidats ou personnes liées à la campagne des municipales du 2 octobre au Brésil ont été tuées, la plupart dans la Baixada Fluminense (banlieue nord et violente de Rio), selon la police.e ou est-il déjà trop tard ?"
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