Les satellites en orbite géostationnaire ont une durée de vie souvent liée à l’épuisement des ergols, ce qui contraint à les dégager sur une orbite cimetière alors qu’ils sont toujours en parfait état de fonctionnement. Une situation cocasse qu’Orbital ATK souhaite corriger en développant un module autonome, le MEV, qui viendrait, en quelque sorte, ravitailler les satellites. Un premier contrat a été signé avec Intelsat pour prolonger de cinq ans la durée de vie d’un de ses satellites de télécommunications.
La baisse des prix de l’accès à l’espace n’est pas le seul enjeu pour renforcer son attractivité commerciale. La réduction des coûts de l’utilisation des satellites en orbite est également un sujet de préoccupation pour les opérateurs. Si SpaceX et Arianespace font le pari d’y parvenir d’ici quelques années, l’un avec sa future gamme de lanceurs réutilisables (Falcon 9, Falcon Heavy), l’autre avec la famille de lanceurs Ariane 6, Orbital ATK veut croire qu’il est possible de prolonger la durée de vie d’un satellite et donc d’abaisser ses coûts d’utilisation.
Compte tenu des normes et des critères élevés imposés à la construction des satellites, ceux qui sont en orbite géostationnaire ont une durée de vie souvent liée à l’épuisement des ergols, ce qui contraint leur propriétaire à les dégager sur une orbite cimetière alors qu’ils sont en parfait état de fonctionnement. Autrement dit, si un satellite n’est pas technologiquement dépassé, un opérateur a tout intérêt à prolonger sa durée de vie plutôt que de financer la construction et le lancement d’un nouveau pour le remplacer. D’où l’idée, ancienne, d’amarrer un satellite pour augmenter la durée de vie de ceux arrivés en fin de vie, et de se substituer à certaines fonctions...
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