C’est au moins un sujet sur lequel Emmanuel Macron et Nicolas Hulot sont d’accord : la France est en retard sur le développement des énergies solaire et éolienne et doit se doter d’objectifs ambitieux dans le domaine. « D’ici à 2022, nous avons pour objectif de doubler la capacité en éolien et en solaire photovoltaïque », expliquait le programme de campagne du candidat Macron.
En 2017, seulement 4,5 % de l’électricité produite vient de parcs éoliens et moins de 2 % de panneaux solaires. C’est très inférieur à la majorité de nos voisins européens, et pour cause : en France, 75 % de la production provient des centrales nucléaires, une part qui doit être ramenée à 50 %, selon la loi de transition énergétique. Mais pour être en mesure d’assurer le développement des énergies renouvelables, les pouvoirs publics ont dû garantir un soutien public dont le coût pour les Français va continuer à augmenter.
Plus d’un tiers de la facture des clients – qu’il s’agisse d’EDF ou de l’un de ses concurrents – est consacré à la fiscalité, notamment à travers la contribution au service public de l’électricité (CSPE). Celle-ci couvre en réalité plusieurs domaines, dont le surcoût de la production électrique en Corse et en outre-mer, et le soutien public aux énergies renouvelables. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) estime que ces charges représenteront 7,78 milliards d’euros pour 2019, en hausse de 12 % par rapport au montant de 2017, et de 250 % depuis 2011.
Dans le détail, 68 % du total correspond au soutien aux énergies renouvelables, dont 33 % pour le solaire photovoltaïque (2,5 milliards d’euros) et 17 % pour l’éolien (1,3 milliard d’euros), selon des chiffres publiés le 16 juillet par la CRE.
Une nouvelle ampleur« Il faut bien comprendre que cela a pour objectif de permettre à la France de se lancer dans le secteur », explique Nicolas Goldberg, consultant chez Colombus Consulting et coauteur d’une note de Terra Nova sur la...
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