Paris - Deux semaines après l'ouverture du procès Merah, la cour d'assises de Paris semble mener de front deux procès: celui de Mohamed, l'auteur des tueries de mars 2012, pour les victimes et l'opinion publique, et celui de son frère Abdelkader accusé de complicité.
Abdelkader Merah est accusé d'avoir sciemment facilité "la préparation" des crimes de son frère en l'aidant notamment à dérober le scooter utilisé lors des assassinats de sept personnes, dont trois enfants juifs, entre les 11 et 19 mars 2012 à Toulouse et Montauban. Il lui est également reproché d'avoir été le "mentor" de son petit frère dans sa radicalisation religieuse.
Il comparaît jusqu'à début novembre aux côtés d'un petit délinquant ami de Mohamed Merah, Fettah Malki, accusé d'avoir fourni un gilet pare-balles et un pistolet-mitrailleur uzi utilisés par le tueur au scooter.
Si évoquer la personnalité et les crimes de Mohamed Merah lors des débats n'a rien d'illégitime, son frère étant accusé de "complicité", y consacrer l'essentiel des dix premières journées d'audience a suscité chez nombre d'observateurs un sentiment de déséquilibre.
Un déséquilibre révélateur du double impératif auquel la justice s'est trouvée confrontée.
Celui de répondre à la fois à l'immense attente de l'opinion et des parties civiles, frustrés que le procès de Mohamed Merah, tué par des policiers, ne puisse avoir lieu et celui de conduire le procès de deux comparses présumés qui, à lui seul, ne méritait pas cinq semaines de débats.
Depuis le premier jour d'audience, cette ambiguïté a attisé les tensions et incidents d'audience entre les représentants des familles, satisfaits de voir le dossier évoqué dans ses détails, et la défense qui dénonce une confusion entretenue entre Mohamed Merah et son frère.
Lire la suite : Mohamed et Abdelkader Merah: deux procès en un aux assises - L'Express
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