Un hôtel au casting de rêve, un premier film brésilien, une tragédie familiale... Les films à voir cette semaine (ou pas).
The Grand Budapest Hotel, quatre étoiles pour Anderson
Dans ce huitième long-métrage, l'univers charmant et ordonné du réalisateur de La Famille Tenenbaum se pose en rempart à la tragédie nazie du XXe siècle. Tout nous rappelle qu’il s’agit d’une fiction. Chez Wes Anderson, la meilleure manière de dépeindre la fin d’un âge d’or, de l’insouciance et de l’opulence, c’est d’y marier un imaginaire mélancolique et rêveur qui, lui, reste immuable. (Claire Pérez)
Les bruits de Récife, portrait sonore du Brésil
Dans un quartier plutôt résidentiel de Recife, deux vigiles proposent d’assurer la sécurité d’une rue. Francisco, propriétaire de la majeure partie du terrain, les engage. Entre thriller et peinture sociale, un premier film intrigant qui joue avec maîtrise de l’ellipse pour découvrir sous le quotidien des énigmes inquiétantes. Avec, pour accentuer le mystère de la ville et de ses habitants, une bande sonore aux bruitages extrêmement travaillés. (Marie-Noëlle Tranchant)
Un été à Osage County, un oscar pour Meryl Streep?
Adapté d’une pièce de Tracy Letts (par l’auteur lui-même), le film offre un texte un peu lourd, un rythme parfois un peu lent. Si l’on est amateur de grandes tambouilles psychologiques, on est servi. Mais même si ce n’est pas le cas, on ne repartira pas frustré, car le vrai plaisir vient des acteurs, tous remarquablement accordés dans leurs désaccords. Le couple mère-fille formé par Meryl Streep et Julia Roberts est particulièrement brillant. (M-N. Tranchant)
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