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Pris à partie ce jeudi 5 avril par des infirmières lors de sa visite au CHU de Rouen, Emmanuel Macron a vécu un échange particulièrement houleux avec l'une d'entre elles.

 

"Venez voir dans les services"

"On a besoin de moyens. Vous avez vu, on travaille bien, on fait de belles choses et on a besoin d’argent. Et il faut mettre des moyens dans les budgets", commence l'infirmière qui interpelle le président.

Le président lui répond alors en évoquant le déficit public de la France :

"Ce sont vos enfants qui le paient quand ce n’est pas vous." Ce à quoi, l'infirmière répond, un peu agacée :

"Le déficit public, c’est beaucoup les banques pour l’instant, ce n’est pas tant les hôpitaux ni les cheminots". "Mais non, ce n’est pas vrai, c’est nous. Pardon de vous dire, ce n’est pas les banques, vous dites des bêtises", lâche le chef de l'Etat, avant de poursuivre :

"Nous aujourd’hui, nous vivons à crédit, ça fait des décennies que ça dure et donc si nous faisons rien ce sera nos enfants et eux n’auront pas le choix de savoir s’il faut arrêter ou pas la T2A [la tarification à l'activité NDLR], eux n’auront plus le même hôpital". Pour une autre infirmière, à côté, l'hôpital n'est déjà "plus le même" aujourd'hui. Les deux craignent des suppressions de postes. Avec un air de défi, la deuxième lance à Macron :

"Venez voir dans les activités de services [...] Venez voir en salle de naissance, c’est dommage de ne pas venir dans les services."

 

"Moi, je ne vous serrerai pas la main"

Le ton monte des deux côtés, toujours l'air très calme mais l'agacement montant, le président tacle l'infirmière qui l'interpellait au début, tout en marchant dans la direction opposée :

"Là vous parlez, je vous écoute, j’ai la courtoisie, alors que vous ne m’avez pas serré la main, de vous répondre et de parler avec vous…" L'infirmière le coupe net :

"Moi je ne vous serrerai pas la main, pour moi vous êtes…" Sans la laisser finir, il enchaîne :

"Je dis simplement que ayez la courtoisie, pour les familles et les soignants d’autisme, de laisser parler d’autres gens." L'infirmière aura finalement le dernier mot :

"Je suis là tous les jours à 5 heures du matin, moi, pour ces gens-là, moi."


Lire la suite : Macron pris à partie par une infirmière : "Moi je ne vous serrerai pas la main…" - L'Obs


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