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Le coup d’envoi de la récolte a été donné en Côte d’Ivoire et au Ghana. Une petite augmentation a été octroyée aux planteurs de cacaoyers ivoiriens, de quoi réduire le différentiel entre les deux voisins, explique Laurence Girard, dans sa chronique « matières premières ».

« Bosse et ramasse les cabosses. » Le mot d’ordre est lancé, depuis le 1er octobre, dans les plantations de cacaoyers de Côte d’Ivoire et du Ghana. Le coup d’envoi de la grande récolte a été donné dans ces deux pays qui produisent à eux seuls près de 60 % du cacao mondial. Un moment crucial pour la filière chocolatée.

Comme chaque année, les gouvernements respectifs ont fixé le prix payé aux agriculteurs. En Côte d’Ivoire, une petite augmentation a été octroyée aux planteurs de cacaoyers. Ils toucheront 750 francs CFA (1,14 euro) le kilo contre 700 francs CFA un an plus tôt. Le cacao, pour quelques cacahuètes de plus… A comparer aux 7,6 cédis (1,33 euro) le kilo, prix stable fixé par le Ghana.

De quoi réduire le différentiel entre les deux voisins pour tenter d’endiguer le flux des sacs de grains prêts à jouer à saute-frontières au fil de l’aubaine. Un signe de la volonté de la Côte d’Ivoire et du Ghana de renforcer leurs liens. Avec une ambition, créer une « OPEP du cacao », comme pour les pays exportateurs de pétrole. La flambée de l’or noir fait des émules.

Un goût de culpabilité
 

Le cours du cacao, lui aussi, s’est fait chaud bouillant début 2018. Il s’est enflammé de près de 35 % au premier trimestre à la Bourse de New York. Un sursaut après, il est vrai, une dégringolade en règle, cabossant le cours, dès juin 2016. Aujourd’hui, la tonne de poudre brune se négocie autour des 2 200 dollars (1 913 euros), en progression de 20 % depuis janvier. La perspective de belles récoltes en Côte d’Ivoire et au Ghana, respectivement attendues à 2 millions et 877 000 tonnes, a un peu refroidi les ardeurs spéculatives. Même si l’appétit croissant des amateurs de douceurs chocolatées laisse entrevoir un léger déficit de l’offre cette année.

Mais la gourmandise a parfois un goût de culpabilité. Qui croque la plus belle part de la tablette de chocolat ? « En Côte d’Ivoire, seuls 7 % de la valeur du produit fini reviennent...


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