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Face aux difficultés de circulation, les universités s’organisent en reportant les examens, en tolérant les retards ou, même, en mettant un gymnase à disposition des étudiants qui voudraient y dormir.

La grève contre la réforme des retraites se répercute jusque sur les bancs des universités franciliennes. Plusieurs d’entre elles ont dû reporter, lundi 6 janvier, leurs partiels en raison des difficultés d’accès aux campus. A Sorbonne Université, des étudiants ont installé des barricades devant les sites Sorbonne, Michelet, Clignancourt et Malesherbes pour revendiquer le report des examens. « Lorsque l’accès à certains sites est bloqué par des étudiants et autres manifestants, les examens sont suspendus pour éviter tout risque de violence », a expliqué Sorbonne Université.

A Nanterre, un appel au blocage a été lancé, mais l’université assure que « tous les examens ont eu lieu lundi », même si « une trentaine d’étudiants sont passés dans un amphithéâtre pour essayer de mobiliser les étudiants, mais ça n’a pas pris ». Dans un tweet publié dimanche, le président de l’université, Jean-François Balaudé, a précisé que les partiels de décembre avaient déjà été déplacés et que l’université ne pouvait « faire davantage, sauf à rallonger l’année universitaire, ce dont personne ne veut ».

Il a néanmoins tenté de rassurer ses étudiants en promettant la tolérance face aux retards et absences. Des mesures exceptionnelles ont aussi été prises comme l’ouverture du gymnase « à compter de lundi soir, pour permettre aux étudiant·e·s qui le souhaitent d’y dormir », a-t-il ajouté. Lundi midi, une assemblée générale regroupant environ 300 personnes a voté le blocage de la fac à partir du lendemain.

Des reports parfois anticipés

Certaines universités parisiennes, dont l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, avaient anticipé les difficultés liées à la grève et annoncé un report des examens qui devaient débuter dès ce lundi. « Les 45 000 étudiants passeront leurs examens en bonne et due forme à partir du lundi 13 janvier et ils seront étalés sur trois semaines », a déclaré à l’Agence France-Presse le président de cette université, Georges Haddad.

A Bordeaux, les partiels sont reportés en psychologie, sociologie, anthropologie et sciences de l’éducation sur le campus Victoire en raison de « dégradations commises pendant l’occupation d’une partie des bâtiments par des étudiants en décembre », a fait savoir sa présidence.

A Amiens, le président de l’université de Picardie Jules-Verne a décidé, lundi soir, d’annuler « l’ensemble des épreuves d’examen [hors concours] » organisées jeudi et de les reporter. Ce report concerne les étudiants de tous les sites de l’université (Amiens, Beauvais, Creil, Laon, Soissons, Saint-Quentin), a annoncé l’université, sans préciser le nombre d’étudiants qui devront donc passer leurs examens à une autre date.


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