« La frénésie autour du bitcoin rappelle qu’il n’y a pas d’économie sans bulles »

Economie

Chronique. Il effraie les uns, excite les autres, alimente les fantasmes de tous ceux qui ne comprennent pas vraiment comment il fonctionne. En cette fin d’année 2017, le bitcoin, sulfureuse cryptomonnaie née en octobre 2008, est la star des marchés et la bête noire des régulateurs.

Entre janvier et décembre, son cours est passé de 800 euros pour un bitcoin à près de 17 000 euros, avant de violemment replonger vers les 10 000 euros. Cela ne fait guère de doute : la spéculation tourne à plein régime, à la hausse comme à la baisse. Une bulle financière s’est formée autour de l’e-devise. 

La mémoire courte
 

S’il n’y avait que ça ! Car des bulles, on en trouve aujourd’hui un peu partout. Sur le cours des actions américaines, d’abord. Cette année, les indices boursiers ont frôlé des sommets historiques, excessifs au regard de l’état de santé de l’économie des Etats-Unis. Sur les dettes publiques et privées, ensuite, dont le niveau record – on parle de 192 000 milliards d’euros au total, soit 324 % de la richesse mondiale – donne le vertige. Dans leur dernier rapport, le Fonds monétaire international (FMI) comme l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont tiré la sonnette d’alarme sur le sujet. Bulles, encore, sur l’immobilier parisien, mais aussi suédois, canadien, australien, chinois…

Avons-nous la mémoire courte ? Pourquoi, alors que l’économie mondiale va enfin mieux, jouons-nous de nouveau avec le feu ? N’avons-nous donc retenu aucune leçon de la crise de 2008, née de la bulle immobilière américaine ? Non. Nous n’avons rien appris. Preuve s’il en faut, les Etats-Unis de Donald Trump détricotent les régulations instaurées après le choc des subprimes pour freiner les excès de la finance. La zone euro, elle, renâcle à compléter les mécanismes de solidarité censés éviter que le pire ne se reproduise.

Rien n’a changé depuis 1637, lorsque les bulbes de tulipes firent l’objet d’une fièvre...

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