Confrontée à la montée en puissance de la CFDT et toujours polluée par l'affaire Lepaon, la CGT a démarré lundi son Congrès à Marseille,pour réfléchir à son avenir et son "efficacité".
Ce rituel, qui a lieu tous les trois ans, est l'occasion pour un millier de délégués cégétistes de réfléchir jusqu'à vendredi à la feuille de route du premier syndicat français, qui a 121 ans cette année : son organisation et son évolution, son rapport avec les autres syndicats, sa place dans le syndicalisme européen et mondial, la question de la parité...
"On a besoin d'une CGT qui s'adresse à tous les salariés", affirme ainsi Philippe Martinez, son secrétaire général, à l'AFP.
Très présente auprès des CDI, dans les entreprises de plus de 500 personnes, la confédération reconnaît ne pas l'être assez auprès des précaires, des jeunes, des intérimaires : "On a de vrais efforts à faire dans ce domaine", dit M. Martinez.
Faute d'effort, la CGT, qui a obtenu 26,77% des voix lors des élections professionnelles nationales en 2013, risque de passer derrière la CFDT (26% en 2013).
Si le secrétaire général dit ne pas être "obnubilé par cette histoire de représentativité", il n'empêche que la CGT a déjà perdu depuis 2014 des points dans ses bastions historiques, dont la fonction publique, à la SNCF ou chez Orange.
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