Traquera-t-on un jour les nanomatériaux dans les produits de consommation courante? Aux Etats-Unis, le cas d’une machine à laver accusée d’être nanotechnologique agite les autorités fédérales de l’environnement, et les sénateurs sont en train de découvrir que les technos de l’infiniment petit ont envahi leur quotidien plus vite que prévu.
Le 31 octobre, la commission scientifique du Congrès auditionnait le scientifique Andrew Maynard, du . Les sénateurs ne veulent pas être pris de court si des problèmes se présentent un jour, ils entendent se tenir au courant. Le Dr Maynard les a pas mal secoués.
Petit rappel: on navigue ici à l’échelle du milliardième de mètre (un nanomètre). Quand on parle de nanomatériaux, il s’agit de molécules de carbone, ou d’argent, ou d’or, ou d’argile, ou de n’importe quel autre matériau ordinaire, invisibles à l’oeil nu. Depuis belle lurette, il existe sur le marché des produits en contenant dans des matrices diverses: par exemple des particules de silice dans les pneus, ou des oxydes de Cérium dans les catalyseurs des pots d’échappement, ou de l’argile dans des médicaments.
Avec les , on est passé à autre chose: à l’assemblage, soit de nano-objets, soit d’atomes et/ou de molécules diverses en vue d’applications particulières: une action anti-odeur, une réflexion des UV, l’annulation de l’électricité statique, une dureté spécifique…
Le problème principal, du point de vue de l’environnement ou de la santé, c’est que les nanoparticules peuvent avoir des propriétés et un comportement radicalement différents que sous la forme … disons: humaine, de leur matière d’origine. Faute de réelles connaissances scientifiques, la méfiance envers elles ne cesse de croître (voir .