Brûlures, piqûres et un froid persistant. Un ancien marchand d'art a raconté mardi aux assises de Paris les sévices infligés cinq heures durant par trois hommes au sous-sol de sa galerie en 2014.
"On m'a mis des tiges de fer entre la chair et les ongles", obligé à "sniffer une poudre blanche", "ils m'ont fait des piqûres et m'ont dit: "Tu auras le sida"". "Je ne pensais qu'à une seule chose: que ça s'arrête!" Les phrases sont courtes. Les souvenirs pénibles.
C'est un homme menu de 75 ans qui se tient les mains jointes à la barre et s'applique à répondre avec précision aux questions de la cour.
Jean-Claude Declercq peine à établir la chronologie de cette nuit du 21 au 22 février 2014, au cours de laquelle il a été séquestré, dévêtu et ligoté dans le sous-sol de sa galerie parisienne avant d'être torturé par trois hommes, qui encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
Emmanuel Sadot, 47 ans, ancien gérant d'un club sado-masochiste et principal accusé, Ludovic-François Jaouen, 47 ans, et Max Diener, 26 ans, sont jugés pour séquestration et extorsion, accompagnées de tortures et actes de barbarie.
Article source