J’ai testé Bob emploi : et si je devenais chauffeuse de salle ?

Economie

Bob emploi, la plateforme imaginée par Paul Duan, jeune fondateur de l’ONG Bayes Impact, se lance ce mercredi. Avec une promesse : diminuer le chômage, en utilisant le big data pour accompagner les demandeurs d’emploi. Je l’ai testée.

Ce mercredi matin, Paul Duan lance Bob emploi, une plateforme présentée comme le « compagnon numérique » des demandeurs d’emploi.

Paul Duan ? Vous savez, le « petit génie des algorithmes » qui veut enrayer le chômage. Il a 24 ans, est diplômé de Sciences-Po et Berkeley, et a fondé en 2014 une ONG américaine, Bayes Impact, pour « résoudre les problèmes de société » grâce aux algorithmes.

Pour compléter le portrait, il est souvent présenté comme un jeune homme né à Trappes (Yvelines), patrie de Jamel Debbouze (qui le soutient), qui a pris l’ascenseur social. Un story-telling qui avait un peu étonné l’un de ses anciens camarades de classe, mais passons.

En janvier dernier, soutenu par le ministère du Travail, Paul Duan //www.pole-emploi.org/actualites/pole-emploi-et-l-ong-bayes-impact-s-associent-@/409/view-article-136576.html?" target="_blank">a noué un partenariat inédit avec Pôle emploi pour créer une plateforme gratuite pour aider les demandeurs d’emploi dans leur recherche.

Promesse : réduire en France le chômage. « Je suis persuadé qu’on peut le baisser de 10% », répète-t-il à l’envi, en visant notamment en compte les offres d’emploi non pourvues.

« Mais même si on ne fait que 1%, c’est bien, non  ? »

Mes aspirations, mes frustrations

Ce mercredi matin, je me suis donc inscrite sur Bob emploi (version bêta). En pleine période de réduction d’effectifs, ça peut toujours servir. Première étape : répondre à quelques questions « sur vous, vos aspirations et vos frustrations ». Il est écrit que mes données ne seront pas communiquées à un tiers : 

« Vos réponses restent entre nous. »

Je renseigne mon métier, ma situation actuelle, ma ville de résidence, mon année de naissance (il n’est pas nécessaire d’être inscrit à Pôle emploi pour être enregistré).

S’ensuit un point sur mes qualifications : le plus haut niveau de diplôme obtenu, une question sur l’obtention ou non d’un permis de conduire (auto, moto, poids lourd), sur mon niveau d’anglais et de bureautique (Word, Excel...).

Etape suivante : livrer ses frustrations. Le ton pour le demander est poli, amical et dévoué (« nous sommes là pour vous écouter et voir si nous pouvons aider »).

La crise de la presse me pousse à cocher la case 1 (« le manque d’offres correspondant à mes critères »). Il était aussi question de discriminations, de handicap ou de difficultés liées à la rédaction de CV ou le manque de réponses de recruteurs.

Bob emploi questionne ensuite mes critères : « Seriez-vous prête à... vous former, déménager, accepter un moins bon salaire, considérer d’autres contrats (CDD, intérim...), changer de métier ? »...

Lire la suite : J’ai testé Bob emploi : et si je devenais chauffeuse de salle ?

Facebook Pin It

Articles en Relation

Mon salaire est-il vraiment le fruit de mon travail ? Un talent brut qui ne serait pas exploité par l'effort individuel n'aurait aucune valeur. Kylan Mbappé ici en 2018. Wikimedia, CC BY-NC-ND Mon ...
Et si vous profitiez de l’été pour réfléchir au sens de votre travail ? Image par Laura de Pixabay Et si vous profitiez de l’été pour réfléchir au sens de votre travail ? Coralie Perez, Université Paris 1 Panthéon-So...
Automobile : l’essor du SUV, un choix avant tout politique Image de azerbaijan_stockers sur Freepik Automobile : l’essor du SUV, un choix avant tout politique En 2019, plus ...

ACTUALITÉS SHOPPING IZIVA