"A part Tchernobyl, il n'y a pas d'autre lieu au monde que Fukushima pour voir l'horreur d'un accident nucléaire", se désole Shinichi Niitsuma, reconverti en guide touristique dans la zone sinistrée du nord-est du Japon.
Alors que les Japonais s'apprêtent à commémorer le drame survenu il y a 5 ans sur la côte Pacifique de l'archipel, nombreux sont ceux qui désirent observer de leurs yeux ces lieux de mémoire que sont devenus le littoral ravagé par le tsunami et les environs de la centrale saccagée Fukushima Daiichi.
"Je veux que les visiteurs voient cette ville fantôme, témoignage du désespoir", confie M. Niitsuma en parcourant la rue principale de Namie, une cité portuaire désertée où les ex-résidents sont seulement autorisés à revenir durant quelques heures diurnes.
Maisons éventrées, école élémentaire à l'abandon où les pendules se sont arrêtées à 15H38, quand la déferlante est arrivée, le 11 mars 2011, moins d'une heure après le puissant séisme de magnitude 9 à l'origine de ce raz-de-marée meurtrier qui a emporté quelque 18.500 vies.
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