Ferdinand Piëch, ancien patron de Volkswagen, est mort

Economie

L’ingénieur, resté plus de vingt ans à la tête du groupe, a hissé le constructeur automobile allemand parmi les premiers mondiaux. Il est mort le 25 août, à l’âge de 82 ans.

C’est un industriel emblématique qui vient de partir. L’un de ceux qui ont contribué à ramener leur pays aux premiers rangs de la scène mondiale. Pour le meilleur ou pour le pire, l’avenir le dira. Volkswagen, la firme dont Ferdinand Piëch fut à la fois l’héritier et le bâtisseur, lui avait rendu une forme d’hommage en se hissant, en 2016, au rang de numéro un mondial de l’automobile, en dépit du « dieselgate ».

Ferdinand Piëch est mort, dimanche 25 août, à l’âge de 82 ans, a annoncé sa femme lundi 26 août. « Mon mari (...) est décédé subitement et de manière inattendue », écrit Ursula Piëch dans un bref communiqué, confirmant des informations de presse et évoquant « une vie marquée par la passion pour l’automobile et les employés qui les construisent ».

Le tout-puissant patriarche se serait bien vu rester au volant de Volkswagen jusqu’à ses 80 ans, qu’il comptait célébrer en installant au sommet ce constructeur né la même année que lui (1937). Mais il fut poussé vers la sortie en mai 2015, quatre mois avant les révélations des tricheries délibérées, lors des tests d’émissions polluantes des moteurs diesel du groupe. Nul ne saura jamais comment « l’homme qui a de l’essence dans les veines », ainsi que l’avait surnommé Die Zeit en 1993, aurait géré cette crise sans précédent.

Il mènera sa carrière, sa famille et ses collaborateurs à la baguette. Sans jamais lever le pied de l’accélérateur, sa passion pour « das Auto » chevillée au corps.

Un allemand devant un japonais (Toyota) et un américain (General Motors), soixante et onze ans après la fin de la deuxième guerre mondiale… Un point d’orgue « historique » à tous égards pour le petit-fils de l’ingénieur mythique Ferdinand Porsche (1875-1951), concepteur de la « voiture du peuple » (Volkswagen) voulue par Hitler. Une filiation d’autant plus lourde à porter pour « Ferdinand-le-petit » qu’il était aussi le fils d’Anton Piëch (1894-1952), premier patron, de 1941 à 1945, de l’usine installée en Basse-Saxe par le régime nazi.

La « Coccinelle » devenue star dans l’Amérique des sixties finira par redorer le blason (et les comptes) de la firme allemande, détrônant en 1972 la Ford T historique comme voiture la plus vendue de tous les temps. Ferdinand Piëch, lui, gravira une à une les marches vers le sommet. Né le 17 avril 1937 à Vienne, en Autriche, ce petit Mozart de l’automobile – il dessinait ses premières voitures dès l’âge de 4 ans, raconte la légende familiale – va se révéler un redoutable chef d’orchestre sinon de guerre. Il mènera sa carrière, sa famille et ses collaborateurs à la baguette. Sans jamais lever le pied de l’accélérateur, sa passion pour « das Auto » chevillée au corps.


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