Lorsque Barack Obama quittera la Maison Blanche, cinq années se seront écoulées depuis le départ des derniers soldats américains d'Irak. Mais dans l'intervalle, la lutte antijihadiste l'a conduit à redéployer des hommes au Moyen-Orient, non sans s'attirer de vives critiques aux Etats-Unis.
Le président américain s'était fait élire sur la promesse de retirer les soldats d'Irak et d'Afghanistan. Lundi, il a annoncé que 250 militaires américains viendraient compléter les rangs de la cinquantaine de membres des forces spéciales entraînant des combattants locaux dans le nord de la Syrie pour lutter contre l'Etat islamique, porté au rang de "menace la plus urgente pour nos nations".
Ce chiffre s'ajoute au déploiement en Irak de 217 soldats supplémentaires, annoncé une semaine auparavant par le ministre de la Défense Ashton Carter.
Officiellement, 4.087 militaires américains se trouvent dans ce pays, mais dans les faits ils sont plus nombreux car les contingents se chevauchent en périodes de rotation.
Aux Etats-Unis, les détracteurs de Barack Obama lui reprochent d'avoir tardé à réagir face à la montée en puissance des jihadistes de l'EI, qui contrôlent des pans de territoire en Irak et en Syrie.
Le sénateur républicain John McCain, fervent critique de sa politique de défense, a ainsi dénoncé lundi les lacunes d'une stratégie "par petites touches".
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