Engie vend d’anciennes usines à gaz pour des programmes de logements

Economie

L’énergéticien a vendu un portefeuille de cinquante sites industriels à Vinci Immobilier et Brownfields, en vue de leur aménagement.

Les anciennes usines à gaz vont laisser place à des logements. Le groupe Engie vient de céder cinquante terrains à Vinci Immobilier et Brownfields, dans une vente en bloc d’une partie de son patrimoine industriel qui pourrait inspirer d’autres entreprises propriétaires de foncier « dormant ». Au total, ce sont près de 36 hectares de terrains qui permettront la construction de quelque 2 200 logements dans des villes comme Hyères (Var) ou Nanterre (Hauts-de-Seine), Brest (Finistère) et Bandol (Var), La Rochelle (Charente-Maritime) ou Pithiviers (Loiret).

« Engie est propriétaire de sites issus de l’histoire de Gaz de France, qui ne sont plus utilisés par nos métiers : des usines à gaz démantelées, aux sols pollués, dans des villes de toutes tailles, raconte Gilles Allard, le directeur immobilier du groupe. Ces terrains, qui étaient autrefois en périphérie des villes, ont été rattrapés par l’urbanisation. »

Autant dire que certains valent de l’or, dans un contexte de raréfaction du foncier.

« Nous avons dans notre patrimoine des sites situés sur un marché immobilier très réduit, d’autres sur un marché plus actif », détaille M. Allard. Le groupe a donc constitué un portefeuille mixant des terrains attractifs et d’autres difficiles à vendre seuls, incluant même quelques parcelles ne disposant au moment de la vente d’aucun droit à construire dans le plan d’urbanisme de la commune. Une offre à prendre en bloc ou à laisser.

La dépollution coûte cher

Autre difficulté : la pollution des sols. Non seulement la dépollution coûte cher, mais à tout moment, même des années après avoir vendu les terrains, l’entreprise pouvait se voir mise en cause pour des troubles créés par des pollutions passées. « Cette menace décourage des industriels de vendre des terrains inutiles pour permettre un changement d’usage », observe M. Allard. La loi ALUR a changé la donne en 2015 : le dispositif de tiers demandeur, encore peu utilisé, permet à l’acheteur d’un site de se substituer au dernier exploitant industriel et d’endosser non seulement sa réhabilitation, mais la responsabilité légale d’éventuels incidents.

C’est le groupement formé par Vinci Immobilier et l’investisseur Brownfields, spécialiste de la reconversion de sites industriels, qui a remporté l’appel d’offres lancé par Engie. « La difficulté à trouver du foncier pour nos opérations nous conduit à remonter le plus en amont possible, à dialoguer avec les grands propriétaires pour identifier des terrains libérables, explique Patrick Supiot, directeur général de l’immobilier d’entreprise chez Vinci Immobilier. Cela comprend des industriels qui ont beaucoup de foncier devenu obsolète, mais qui ne gèrent souvent pas ce patrimoine car ce n’est pas leur cœur de métier et cela leur coûterait cher de chercher à le valoriser. Nous voulons les accompagner vers des cessions en bloc de portefeuilles, quitte à jouer le rôle de foncière de portage. »


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