La campagne qui s'achève aux Philippines n'a pas fait exception: les principaux candidats ont tous évité de dévoiler leurs soutiens financiers, alimentant les craintes que le prochain président ne soit encore tenu par un richissime donateur.
En dépit d'une forte croissance, la pauvreté ne recule pas dans l'archipel, où les écarts de richesse sont parmi les plus importants d'Asie.
Pour certains, ces disparités sont notamment dues au fait que les hommes politiques ne sont pas redevables envers leurs électeurs, mais envers ceux qui les ont financés.
Aux Philippines, aucune loi ne limite l'importance des dons que les candidats peuvent recevoir des entreprises ou des individus. Et les hommes politiques ne sont tenus de communiquer le nom de leurs soutiens qu'un mois après le scrutin.
Rodrigo Duterte, 71 ans, s'est imposé comme le favori de la présidentielle qui se tiendra lundi parmi d'autres scrutins. Il s'est posé en candidat anti-establishment au caractère suffisamment trempé pour résister à toute récupération.
"Lorsque je deviendrai président, par la grâce de Dieu, je servirai les gens, pas vous", a-t-il lancé à la presse cette semaine, en référence à la classe dirigeante.
L'homme connu pour son langage cru, qui est censé gagner moins de 1.800 euros par mois en qualité de maire de Davao (sud), s'est cependant vu accuser d'avoir reçu des millions sur des comptes secrets.
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