Le Premier ministre est attendu aujourd'hui sur l'Ile de Beauté par des élus arc-boutés sur leurs revendications après leur triomphe aux régionales de décembre. Bras de fer en vue !
Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse, assume. Il ne renie en rien son provocateur « la France est un pays ami » lancé en janvier, après la victoire historique des nationalistes aux régionales. Inacceptable pour Matignon. « Ce n'était pas de l'humour », nous confie Talamoni, qui va plus loin. « Je n'ai jamais considéré que la Corse était française. Pour moi, la Corse est un pays, pas une entité administrative française. Je ne suis pas devenu français parce que je suis devenu président de l'Assemblée nationale de Corse ! » Un missile contre la ligne édictée par le Premier ministre, ouvert à un statut spécifique, mais dans le strict cadre de la Constitution. Entouré de quatre ministres, Manuel Valls est arrivé tard hier soir en Corse pour son premier déplacement depuis son entrée à Matignon. Et il compte bien insister sur la présence de l'Etat dans l'île. « La Corse a une place dans la République, mais le Premier ministre parlera aussi de la place de la République et de l'Etat en Corse », prévient-on fermement à Matignon....
Lire la suite : Corse : les nationalistes défient Valls