Jusqu’aux dernières heures, elle y a cru. Rappelant que 54 millions d’électeurs l’avaient élue pour quatre ans, jusqu’au 31 décembre 2018. Pas un jour de moins. Dilma Rousseff, première femme présidente de l’histoire brésilienne, dauphine de l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), réélue de justesse en octobre 2014, a désormais peu de chances de terminer son second mandat.
Cette fille d’un avocat communiste d’origine bulgare, travailleuse et déterminée, a mis un pied hors du palais présidentiel dimanche 17 avril après le vote des députés en faveur de son impeachment (« destitution »). Prévu entre fin avril et début mai, le vote du Sénat devant l’éloigner du pouvoir pendant cent quatre-vingt jours prend désormais des allures de formalité. Il restera ensuite une étape, plus incertaine : le vote final d’une majorité des deux tiers du Sénat visant à la chasser définitivement de Brasilia...
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