Violences contre les enfants : arrêtons de fermer les yeux

France

Tony, Oumar, Yanis... Leur mort nous bouleverse. Un plan, lancé ce matin, nous appelle à oser dénoncer les violences familiales.

C'est le tabou des tabous. Les violences faites aux enfants sont celles qu'on ne veut pas voir parce qu'elles touchent les plus vulnérables et parce que ce sont ceux chargés de les protéger et de les aimer qui en sont le plus souvent à l'origine. Il faut du courage, aussi, pour s'ingérer dans une intimité qui n'est pas la sienne. Et si je me trompais ?

Alors qu'un plan interministériel de mobilisation et de lutte contre ces violences est lancé ce mercredi sous la houlette de Laurence Rossignol, ministre des Familles et de l'Enfance, qui nous le dévoile, nos responsables politiques et les associations nous poussent à nous poser une autre question : et si je ne me trompais pas ?

Des violences sous-estimées, notamment pour les nourrissons

Ce déni collectif face à ces violences est renforcé par l'absence de données statistiques. Aujourd'hui, en effet, il est impossible de déterminer précisément le nombre d'enfants tués à la suite de sévices intrafamiliaux. Or, comment combattre ce qu'on ne connaît pas ? Ce sera le premier travail de ce plan : organiser une collecte nationale qui n'existe pas encore. En 2015, ce sont 36 enfants qui ont été tués dans le cadre de maltraitances au sein de la famille. Des violences probablement sous-estimées, notamment pour les nourrissons.

Reste des prénoms qui ont hanté les marches blanches, manifestations de notre indignation face à l'inconcevable mais aussi de notre cécité : Tony, un garçonnet de 3 ans, qui succomba en novembre à une énième salve de coups à Reims (Marne), sous les doutes du voisinage (lire ci-contre) ; David, 8 ans, noyé dans une baignoire en janvier, les pieds et les mains liés, à Saint-Herblain (Loire-Atlantique) ; Oumar, 15 ans, mort fin janvier à Vitry (Val-de-Marne) après une correction au ceinturon ; Yanis, 5 ans, mort il y a à peine un mois à Aire-sur-la-Lys (Pas-de-Calais) d'une « punition » pour avoir fait pipi au lit, forcé à courir en pleine nuit sur plusieurs kilomètres juste vêtu d'une simple culotte mouillée...

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