Un projet d'attentat « imminent » déjoué à cinq jours de la présidentielle - Le Monde

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La menace avait été identifiée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) depuis près d’une semaine : un projet d’attentat dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle. Après plusieurs jours de traque, deux Français, Clément B., 23 ans, et Mahiedine M., 29 ans, ont été interpellés, mardi 18 avril à Marseille, à cinq jours du premier tour de scrutin.

Lors d’un point presse, mardi, le procureur de Paris, François Molins, a salué le « travail remarquable » des enquêteurs ayant permis de « déjouer un projet d’action imminente », tout en précisant qu’il était impossible à ce stade d’en déterminer la date et les cibles. Certains éléments laissent toutefois craindre une attaque visant la campagne électorale ; les principaux candidats avaient été alertés mi-avril.

La liste des équipements retrouvés dans l’appartement occupé par les deux suspects laisse penser que le projet était arrivé à maturité : un pistolet-mitrailleur Uzi, deux armes de poing, plusieurs chargeurs remplis, un couteau de chasse, un plan de Marseille, un sac de boulons, une cagoule ou encore une caméra GoPro.

Les enquêteurs ont surtout découvert trois kilos d’explosif artisanal TATP séchant sur trois étagères, dont l’un était prêt à l’usage. Difficilement transportable en raison de son instabilité, la présence de ce produit laisse à penser que l’attaque était prévue dans la région marseillaise.

« Je médite. Salut ! »

Les deux suspects, fichés « S », se sont rencontrés en 2015 lors d’un séjour àlaprisonde Sequedin (Nord), où ils ont partagé la même cellule pour des faits de droit commun. Le plus jeune, Clément B., converti à l’islam à l’âge de 14 ans au contact de la communauté tchétchène de Nice, est soupçonné d’avoir effectué un séjour en Syrie après sa sortie de prison, début 2015.

Son complice, Mahiedine M., était suspecté d’avoir cherché à se procurer des armes après sa sortie de prison, en 2016. Son appartement de Roubaix avait fait l’objet d’une perquisition administrative le 7 décembre 2016. Les enquêteurs y avaient découvert un drapeau de l’organisation Etat islamique (EI) et de la documentation djihadiste, mais Mahiedine M. était absent. Un « colocataire » avait décliné aux policiers une fausse identité : ils ne comprendront que plus tard qu’il s’agissait de son futur complice, Clément B.

Mahiedine M. s’est volatilisé au lendemain de cette perquisition et n’a jamais reçu l’assignation à résidence qui devait lui être notifiée. Entré en clandestinité, muni de faux papiers, il donnera signe de vie quatre mois plus tard : le 4 avril, il envoie au commissariat de Roubaix sa carte d’identité et sa carte bancaire, accompagnées d’un message laissant transparaître une certaine lassitude.


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