Peu d'Européens partis combattre dans les rangs de l'EI rentrent dans leur pays

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Sur les plus de 5 000 ressortissants européens partis rejoindre l'organisation de l'État islamique dans la zone irako-syrienne, quelque 1 500 ont choisi de rentrer dans leur pays, indique l'agence Europol.

Mais que deviennent les combattants jihadistes européens de l'Organisation de l'État islamiquedepuis qu'elle a perdu du terrain en Irak et en Syrie ? Selon l'agence européenne Europol, ils seraient très peu à revenir dans leur pays d'origine, seulement 1 500 sur les plus de 5 000 partis. La plupart étaient originaires de Grande-Bretagne, de France, d'Allemagne et de Belgique. La vague de "revenants" ne s'est pas produite dans les proportions redoutées, a déclaré Manuel Navarrete, qui dirige le Centre antiterroriste d'Europol (CTC), lors d'une conférence de presse à La Haye mercredi 20 juin.

Qu'en est-il alors des 3 500 autres ? Sur ce point, les données sont parcellaires. Un grand nombre aurait été arrêté sur place, certains auraient gagné la Malaisie, les Philippines ou la Libye, d'autres enfin feraient profil bas dans des pays tiers, comme la Turquie. Le suivi de ces combattants endurcis par leur expérience syrienne ou irakienne reste cependant la principale préoccupation des services européens de l'antiterrorisme, ajoute Manuel Navarrete.

Les attaques sur le sol européen ont doublé en 2017

Dans le même temps, Europol constate que le nombre d'attaques jihadistes a plus que doublé en Europe en 2017. Mais "parallèlement, leur niveau de préparation et d'exécution est devenu moins sophistiqué", souligne l'agence de police dans son rapport intitulé "Situation et tendances du terrorisme".

L'agence de police européenne fait référence aux actes "terroristes" perpétrés par des individus fonçant dans la foule à l'aide d'un véhicule ou poignardant des passants, comme notamment à Londres en 2017 où 13 personnes ont été tuées et 98 autres blessées dans deux attaques de cette nature.

Les auteurs des attaques jihadistes dans l'UE l'année dernière étaient principalement domiciliés sur le continent, "ce qui signifie qu'ils se sont radicalisés dans leur pays de résidence sans avoir voyagé pour rejoindre un groupe terroriste à l'étranger", poursuit le rapport.

Registre judiciaire européen

Face à cette menace, la France, l'Allemagne, l'Espagne et la Belgique ont pris l'initiative de créer un registre judiciaire européen, tenu par Eurojust, afin de renforcer le partage d'informations en matière de terrorisme, a annoncé l'organe judiciaire européen mercredi.

Il devra permettre de faciliter la transmission sur toutes les enquêtes en cours en matière de terrorisme en Europe et de recouper les informations entre plusieurs États pour compléter les dossiers. "La qualité de la coopération judiciaire européenne dans la lutte contre le terrorisme est une exigence absolue," a déclaré le procureur de Paris, François Molins, également présent à cette conférence sur la lutte contre le terrorisme.

"Nous devons aller encore plus loin que ce que nous faisons déjà et je me réjouis de la création du registre judiciaire européen. En travaillant de manière plus intelligente, nous serons plus forts", a-t-il ajouté.


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